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Pass’Aires

« De la memoria a la creacion
Musique traditionnelle de Gascogne »
CD Digipack. Livret 16 pages.

7,00
Liste des plages
1) Quan hèn l'amor / rondèu (rondeau)
2) Salazards– Dumacq – Dauba / escotishas (scottishs)
3) A l'ombreta d'un pomèr
4) Nau cocuts – Pelic – Vaqueròta / rondèus (rondeaux)
5) Sus la lana – Gleize / valsas (valses)
6) En tot dançar / rondèu (rondeau)
7) Aubritz la porta
8) Cabanac – Dauna / rondèus (rondeaux)
9) Madeleine mau maridada / masurca (mazurka)
10) Madeleine / Aurice / escotishas (scottishs)
11) Que vau ve diser ua cançon / rondèu (rondeau)
12) Au gavarrar
13) Caulets – Parguet / rondèus (rondeaux)
14) Polcàs d'Alexis Capes (polkas)
15) Au Muret / rondèu (rondeau)
Ref. AEPEM 11/02

Yan Cozian (cornemuses, caremère, clarin, flûtes, voix)
Mathieu Dufau (flûtes, tambourins, voix)
Laurent Geoffroy (accordéons diatoniques)
Simon Guillaumin (vielles à roue, voix)
Eric Oberlé (percussions).

CD Digipack. Livret 16 pages, bilingue occitan-français, indication des sources.
Traditionnel : Gascogne

Durée 64'55

« L’intention de cet album est de reprendre une partie des mélodies et chants qui figurent dans l’ouvrage Paraulas e musicas, de créer des suites puis des arrangements qui feront de ces musiques majoritairement collectées dans les années 1970-1990, une musique actuelle, dynamique, et néanmoins ancrée et acoustique.
Cependant, nous savons bien que de simples partitions ne peuvent donner tous les renseignements liés à l’exécution, l’interprétation, l’intention dans le jeu. La réappropriation peut alors paraître difficile.
En ce qui nous concerne, nous avons eu l’énorme privilège de pouvoir écouter et réécouter les collectages. Ces témoignages musicaux à la source nous ont permis de mieux comprendre les subtilités, les phrasés, la « cadanse ». Cet album est devenu pour nous une formidable occasion de création et de ré-interprétation.
Lorsque vous saurez qu’en plus les musiciens de Pass’Aires ont tous en commun d’être professeurs de musique au Conservatoire des Landes, vous n’en comprendrez que mieux cette formidable envie d’avoir repris ces mélodies anciennes pour les retransmettre aujourd’hui..  »
(Extrait du livret)


Site internet http://www.yancozian.fr/index.php?musique=1&langue=fr&rub=36&PHPSESSID=87aa14e65c2b972234283e205481eebb


Revue de presse et témoignages
Un coup de neuf sur la musique traditionnelle
Créé depuis deux ans par quatre professeurs du département musique traditionnelle du Conservatoire des Landes, le groupe Pass'aires a séjourné durant une semaine à l'AIAA (Atelier d'initiatives artistiques et artisanales) pour enregistrer les 15 titres de son nouveau CD : « De la mémoire à la création ».
S'appuyant sur des musiques à danser collectées auprès de personnes âgées (ce travail a donné lieu à l'édition de l'ouvrage « Paroles et musiques » aux éditions du Brisan), les musiciens ont développé des arrangements dans l'esprit d'aujourd'hui. « De la mémoire à la création » offre donc un habillage inédit et surprenant, aux influences jazzy et latinos avec percussions afro-cubaines assurées par Éric Oberlé, également enseignant au Conservatoire des Landes.
Des transmetteurs de culture
Partisan et artisan de ce « swing gascon », Yan Cozian expliquera aux initiés que modes et gammes originales ont été changées. Ainsi c'est le cas de la polka d'Alexis Capes, que lui-même ne pourrait renier mais qui a manifestement pris d'autres couleurs sonores. Ce qui n'empêche pas de pouvoir continuer à la danser comme autrefois et peut-être même avec plus d'entrain, tant la façon de cadencer la mélodie en fait « une musique à vivre avec les pieds et avec le corps tout entier ».
Ce n'est donc pas un disque d'ethnologues (quoi que) mais plutôt celui de musiciens et de passionnés, connaisseurs avisés et transmetteurs convaincants d'une culture enfin installée dans la modernité. Ces créateurs bien dans leur temps ont profité des énormes possibilités techniques d'aujourd'hui pour faire évoluer leurs instruments traditionnels : ils se dénomment toujours accordéon, vielle à roue ou cornemuse landaise mais ont bénéficié de mises à jour plus ou moins approfondies, au point de parler pour certains de prototypes.
Pass'aires s'entend aussi comme passeurs de musiques et le fait d'actualiser le répertoire traditionnel devrait permettre de toucher un nouveau public et de séduire de nouvelles oreilles. D'autant que le producteur parisien qui leur a fait confiance à travers son label AEPEM, va leur ouvrir les portes de festivals renommés.
« De la mémoire à la création » sera présenté à Marquèze les 24 et 25 avril, dans le cadre de la fête de Pâques.
Jean-Marie Tinarrage, http://labrit-roquefort.blogs.sudouest.fr/, 28 février 2011


Un groupe bien rodé et très cohérent
Au moins nul besoin d'être occitanophone pour comprendre le titre de cet album... Yan Cozian m'avait informé de la préparation de ce CD, aussi j'attendais "le prochain Yan Cozian" et j'ai eu la surprise de découvrir non pas l'album d'un bohaire soliste ou accompagné comme je m'y attendais, mais bien celui d'un groupe qui semble bien rodé et très cohérent (sans mise en avant particulière de l'un ou l'autre). Ceci est d'autant plus à signaler qu'il ne s'agit pas d'un groupe créé au gré des hasard de rencontres et des affinités musicales et humaines, mais tout simplement d'un ensemble rassemblant les enseignants de musique traditionnelle du Conservatoire des Landes. Toutes les mélodies et chansons sont traditionnelles, naturellement arrangées pour boha et autres instruments à vent (Yan Cozian), flûte à trois trous et tambourin (Matiu Dufau), accordéon diatonique (Laurent Geoffroy), vielle à roue (Simon Guillaumin, sur une vielle qui d'après la photo me semble une Mousnier identique à celle de Gregory Jolivet) et percussions (Eric Oberlé). Encore une fois Jacques Lanfranchi et Jean-Michel Péru du petit label AEPEM ont eu le nez fin dans le choix du groupe et ont su réaliser une belle prise de son.
Jean-Luc Matte, http://musette.free.fr, juin 2011.


Une complicité chaleureuse
Cinq musiciens gascons qui enseignent au Conservatoire des Landes se sont plongés dans les collectages de leur région. Ils ont sélectionné des airs, des danses et des chansons, les ont assemblés en suites de rondeaux, de scottisches, de mazurkas ou de valses, en leur adjoignant par-ci par-là une touche de modernité telle qu'un accord inhabituel. L'AEPEM joue ainsi parfaitement son rôle de diffusion du patrimoine local avec la complicité toute chaleureuse de Yan Cozian (cornemuses, caremère, clarin, flûtes, voix), Matiu Dufau (flûtes, tambourins, voix), Laurent Geoffroy (accordéons diatoniques), Simon Guillaumin (vielles à roue, voix) et Eric Oberlé (percussions) qui démontrent une belle technique sous le soleil du sud.
Canard folk, juin 2011.


Bravos Trad Mag
Décidément, la Gascogne fourmille. On entend plus ou moins dans les festivals les petits procès d’intentions des uns vis-à-vis des autres et réciproquement. L’intérêt d’un tel climat n’est pas d’être malsain, ce qu’il est parfois. C’est qu’il est la preuve que ça bouge, que ça fourmille. Alors moi, je ne sais pas qui copie qui et je ne veux pas le savoir : ce que j’entends me semble riche et varié, chacun trouvant son univers, entre tradition et modernité, entre fidélité, recherches, expérimentations… Ici, pas d’apport électroniques mais des instruments dans leur habit acoustique (bohas, caremères, clarin, flûtes, diato, vielle, voix, langue…). Cela dit, la couleur générale n’en est pas moins créative et créatrice. Chaque plage est un monde en soi, la recherche d’un climat, un jeu entre assonances et dissonances, toujours dans l’élégance. La pluralité des points de vue et des démarches, c’est ça notre force. Quant à la tradition, quant aux traditions, elles ne sont faites que de copies ratées, qu’on doit toujours voir comme des réappropriations, qu’on parle de lutherie, de répertoire ou d’interprétations. Un objet plus que réussi.
Claude Ribouillault, Trad Magazine, juillet-août 2011.