PLANCHÉE
Musique à danser de Haute-Bretagne
Digifile 3 volets, livret 12 pages.
1. Le Limousin (polka) 3'19
2. Avant-deux du Tube 4 (avant-deux de travers) 4'53
3. Les Filles de Langast (suite du Mené) 6'33
4. Les Petits Oignons (avant-deux de long) 5'41
5. Club IIB (maraîchine) 3'03
6. La Forge (ridée) 5'41
7. La Limonade de sureau (mazurka) 4'45
8. L'Étoile de Tortebesse (bourrées du Limousin) 4'33
9. Scottiche à Leffondré 3'08
10. Aux riches je les vends (passepied) 4'13
11. Limas (tour) 5'36
Emmanuelle Bouthillier (violon, chant, pieds).
Dylan James (contrebasse, chant).
Yannick Laridon (accordéon).
Invitée : Marthe Tourret (violon, chant, pieds).
Traditionnel : Haute-Bretagne (11 titres) et confins : Bas-Maine (3 titres), Anjou (1 titre) et Bas-Poitou (1 titre). Invité : Limousin (3 titres).
Digifile 3 volets, livret 12 pages. Indication des sources.
Planchée, c’est tout d’abord un effectif peu commun : un violon, un accordéon et une contrebasse qui, elle aussi, peut jouer au sonneur. Ajoutez à cela des voix présentes mais sans tirer la couverture à elles et des pieds, comme un écho à la danse. Ces trois partenaires de jeu savent sortir de leurs rôles respectifs pour proposer une orchestration riche, surprenante, subtile, qui fait résonner le bois et embrasse l’auditeur. Mais pour Planchée, musique et danse sont deux expressions qui vont de pair : ce disque offre ainsi un panorama choisi du répertoire à danser d’une Haute-Bretagne large, présentant à la fois branles, contredanses et danses en couple. Pour l’occasion, la présence de Marthe Tourret sur quatre titres vient souligner le travail de texture sonore du groupe ainsi que l’affinité avec les esthétiques des répertoires de tradition populaire du Massif central.
Dès les premières notes tout votre thorax est soulevé par l'élan de la danse...
Le violon mène la danse sur un répertoire de Haute-Bretagne, avec une énergie (appuyée par l'utilisation des pieds) qui n'est pas sans rappeler, sur un style certes différent, certains violons du Massif central ! D'ailleurs on ne s'étonne pas de rencontrer sur cet album une invitée auvergnate : l'archet de Marthe Tourret venant, sur une plage, rencontrer celui d'Emmanuelle Bouthiller, la violoneuse de ce trio qui s'avère savoir également "parler la langue" de la bourrée limousine.
Une violoneuse mise en avant par ses deux complices, Yannick Laridon au diato et Dylan James à la contrebasse, qui fondent les sonorités de leurs instruments au service de la cadence et de la mélodie portée à bout de bras ou plutôt d'archet par Emmanuelle. Dès les premières notes tout votre thorax est soulevé par l'élan de la danse et pas une plage de l'album ne le laissera au repos, d'avant deux en tours en passant par maraichines, passepied, suite du Méné ou plus classiques polka, mazurka, scottish. Et histoire d'être certaine de ne pas vous laisser vous refroidir, Emmanuelle relance l'attention (la tension ?) en ajoutant sa voix à celle de son violon, avec le soutien vocal de Dylan.
Tout cela est servi par une bonne prise de son qui nous place à proximité du violon.
Toutes les sources sont indiquées dans le livret mais vous le savez déjà à la lecture du nom de l'éditeur. La pochette fait le choix de la sobriété graphique, mais en l'absence de photos en couverture ou au dos, il est peu vendeur de n'indiquer le nom des interprètes et les instruments qu'à l'intérieur de celle-ci, ce qui conduit à un album très anonyme, scellé en rayon…
Jean-Luc Matte, http://musette.free.fr/infos.htm, novembre 2019.