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José Roux

« Mescladis
Auvergne, Quercy, Rouergue »
Livre-CD 32 pages.

5,00
Liste des plages
1 - Lo curat de la Planesa (bourrée)
2 - Guston avia una cana (bourrée)
3 - Lo mai (regret)
4 - L'aure de la camba torta (valse)
5 - Bourrée de Luzech (bourrée)
6 - Se sabiatz drolletas (bourrée)
7 - Lo Boièr (regret)
8 - Qual t'a fach aquo (scottish)
9 - Ma bergièra (valse)
10 - Ieu n'ame una drolleta (regret)
11 - La borsa de mon paire (bourrée)
12 - Ieu n'ai cinc sous (bourrée)
13 - Lo riu de la vida (regret)
14 - La mineta (mazurka)
15 - Capelon de palha (bourrée)
16 - Bourrée de Gourdon (bourrée)
17 - Breçairolas (berceuses)
18 - La calvinhala (scottish)
19 - Tout le long de la rivière (valse)
20 - L'aurelha de lèbre (bourrée)
21 - Las cinc auglanas (bourrée)
22 - Al (jol) pont d'a Mirabèl (regret)
23 - Polka d'Auvergne (polka)
24 - Bourrée à Théo (bourrée)
25 - Passent sus la planqueta (bourrée)
26 - Z'acabarem tot (regret)
27 - La vieille (mazurka)
28 - Bourrée du Bournat (bourrée)
29 - Bourrée de Bélaye (bourrée)
30 - Te sovènes (regret)
31 - La Marisson (mazurka)
32 - Los esclops (valse)
33 - Cocharai pas soleta (marche)
34 - La bourrée de Beaulieu (bourrée)
35 - Zo disiau ben Pierron (bourrée)
36 - Jana d'Aimé (Al roc d'Anglars) (air de moisson)
Ref. AEPEM12/02

José Roux : cabrette.
Et
Paul Grollier (accordéon diatonique), Philippe Parant (banjo) et Lucien Pillot, (vielle à roue).

Livre-CD 32 pages. Partitions, paroles en occitan et en français.
Traditionnel : (29 titres). Auvergne, Guyenne (Quercy, Rouergue)
Compositions : José Roux (7 titres & 2 arrangements), Marcel Piaud (1 titre).

En coproduction avec José Roux.

Durée 1h04'

« Ce nouvel enregistrement rassemble quelques-uns des souvenirs du temps de ma jeunesse musicale, mais reste surtout un CD conçu et réalisé simplement, sans artifices ni retouches, un CD plaisir. Aussi, un CD coup de coeur qui ramène à mes racines : ma mère est née au moulin de Vieillespesse près de Loubinet, aux environs de Saint-Flour (Cantal) et mon père est issu du petit village de Faycelles, proche de Figeac (Lot). Figeac, c’est le Lot du Haut-Quercy à 20 km du Cantal et à 25 km de l’Aveyron, c’est là où j’ai vécu ma meilleure vie (…) J’ai eu la chance de découvrir presque toutes les facettes de la région Auvergne comme de la région Midi-Pyrénées et me suis particulièrement attaché à la richesse de leurs rivières, comme le Lot qui depuis le mont Lozère passe en Aveyron, entre en Quercy, pour terminer son périple dans les plaines fertiles du bas-pays. (…) Les hommes ont toujours suivi ces « chemins d’eau », l’oralité a colporté et mêlé les traditions musicales… Alors si je n’oublie pas l’Auvergne ni le Rouergue, j’ai voulu, avec MESCLADIS, faire ressurgir pour vous quelques mélodies ou autres bourrées du Bas-Quercy, de ces rives du Lot proches du Lot-et-Garonne, ou encore inspirées des bords de Cère aux limites de la Dordogne. Des airs dont les titres sont parfois connus mais dont la teneur a évolué – soit de façon subtile, soit complètement – et qui se prêtent relativement bien au jeu de la cabrette. Je suis heureux de vous faire partager mon plaisir et ma passion pour ces bourrées des plaines venant peut-être des pays hauts, qui se sont parfois assagies au rythme de l’eau, et qui sont sûrement un peu moins vives que les bourrées d’Auvergne… mais qui restent un témoin sonore de notre passé culturel, et, quelque part, de notre provenance… » José Roux (extrait du livret).


Revue de presse et témoignages
Un double bonheur qu'il nous offre aujourd'hui
Voici le second CD de José Roux (j'avais eu le bonheur de vous entretenir du premier). A la vue de la pochette on se demande si Mescladis est le nom de l'album ou celui du quatuor qui figure en photo, mais c'est la première option qui doit être la bonne. Et il s'agit bien d'un album de José Roux et non d'un album de groupe puisqu'il alterne plages en solo et plages accompagnées par ses trois comparses (trois voisins charentais ?....) c'est à dire Paul Grollier à l’accordéon diatonique (bien connu depuis sa participation au groupe Yole notamment), Lucien Pillot à la vielle et Philippe Para au banjo. Un accompagnement quasiment toujours par les trois instrumentistes (et la grelottière...), ce qui est un peu frustrant car on aurait bien aimé pouvoir entendre, de ci de là, un peu mieux le diato, le banjo ou la vielle, dans des duos avec la cabrette par exemple. Mais j'avoue que j'ai une préférence pour les plages solo sur lesquelles on peut savourer la sonorité de José sur ses cabrettes, ses vibrés, ses attaques, bref tout ce qui fait l'instrument... Et le style de jeu de José me convient tout à fait dans la mesure où je peux écouter chaque ornement sans y trouver rien à redire ce qui est finalement très plaisant... et très reposant. A noter la dernière plage jouée en solo sur un bourdon grave de vielle qui ressemble fort à un grand bourdon de cornemuse et qui donne une idée de ce que serait la cabrette dotée d'un tel bourdon... (très tentant certes, mais elle y perdrait une part de son identité..). Un mot enfin sur le répertoire ou se mêlent au sein des 36 plages (excusez du peu...) des standards et des choses moins connues (dont notamment 7 compositions de José) mais même les classiques sont ici intéressants car le plus souvent dans des variantes du Quercy et du Rouergue différentes de celles que l'on connait généralement. J'allais oublier de mentionner le livret grand format où figurent toutes les partitions et les paroles (même si rien n'est chanté dans le CD, certains de ces airs comportent des paroles). Musicien d'une génération intermédiaire entre les grands anciens et les revivalistes, José a pratiqué la cabrette en professionnel dans son époque sans doute la plus ingrate, c'est un double bonheur qu'il nous offre aujourd'hui : celui de l'entendre se faire plaisir en réalisant ces enregistrements libres de toute contrainte commerciale et , évidemment, celui de profiter de ces belles interprétations.
Jean-Luc Matte, musette.free.fr, mai 2012

Un régal musical et une mine de nouvelles mélodies
José Roux, accordéoniste et ici cabrettaire, est une ressource vivante, par son jeu et par son répertoire. Il a côtoyé aussi bien les derniers musiciens de routine que les orchestres musette régionaux. Imprégné familialement d'un espace qui va du Cantal de sa maman au Lot de son père, il a eu un 1er prix de cabrette à Brive en 1953. Dans ce nouvel enregistrement, entouré de Paul Grolier (diatonique, comme sur un précédent disque produit par l'AMTA),Philippe Parant (banjo) et Lucien Pillot (vielle), il a voulu rendre compte d'une partie de tout ce qu'il joue (aussi bien techniquement qu'au point de vue répertoire), de tout ce qu'il sait, de tout ce qu'il est. Il s'agit de trente-six danses, inconnues, méconnues ou de versions originales du Bas-Quercy jusqu'au Lot-et-Garonne. Ce CD (avec un livret particulièrement réussi de la graphiste Agnès Chevreau) fera référence, à n'en point douter. C'est bien la démonstration désormais toujours vivante que la transmission passe aussi par l'enregistrement. Les amateurs de musiques du Centre u trouveront leur compte, qu'ils soient musiciens, danseurs ou auditeurs ravis. Riche d'un point de vue stylistique (avec un domaine de la cabrette qui a, depuis un certain temps déjà, été agrandi vers l'ouest), ce CD est aussi un régal musical et une mine de nouvelles mélodies.
Claude Ribouillaud, Trad Magazine n°144, juillet-août 2012

Une transmission bien réussie
José Roux, cabrettaire de renom depuis le années 60, a pu découvrir presque toutes les facettes de l'Auvergne mais aussi du Midi-Pyrénées. Il a décidé de se faire plaisir en réalisant un CD sans artifices ni retouches, avec des airs de sa jeunesse. Notamment des bourrées du Bas-Quercy, un peu moins vives que celles des montagnes. Egalement des regrets, des valses et des scottishs. Accompagné par un accordéon, un banjo et une vielle à roue, mais c'est bien sûr la cabrette qui est mise en évidence. Fait remarquable, cette production se présente sous la forme d'un petit livre A5, avec toutes les partitions bien lisibles, et toutes les paroles avec leur traduction en français. Une transmission bien réussie, avec pas moins de 36 morceaux.
Marc Bauduin, Le Canard Folk, juin 2012

Un florilège d’airs livrés pour la transmission, une leçon d’interprétation
Cette autre production de l’AEPEM montre la diversité des produits qu’elle propose : même si, comme celui de Jean Perrier, il s’agit de consacrer un album à un musicien à la lourde expérience, celui-ci diffère sensiblement de l’autre. Certes, José Roux, lui, est bien vivant, et a pu gérer le contenu de Mescladis du début à la fin… mais on n’aura pas l’idée de les comparer pour une telle raison ! Avec Perrier, ce sont les témoignages intacts d’une musique de bal. Ici, c’est un album un peu pédagogique, un florilège d’airs livrés pour la transmission, une leçon d’interprétation.
En premier lieu, on n’a pas le boîtier habituel, mais le petit livret que l’on trouve parfois, le CD venant se glisser dans le digisleeve collé en page 3 de couverture. José Roux nous y propose un texte expliquant son parcours : sa mère née dans les environs de Saint-Flour, son père dans ceux de Figeac, sa rencontre dans ses jeunes années avec les deux cabretaïres qu’il a pu croiser dans le Lot où il habitait, deux Aveyronnais de Paris, amis de Martin Cayla, et retirés en Quercy. José est de ceux qui ont conforté la présence de la cabrette en cette région limitrophe, et il semble profiter de sa double origine pour faire sonner ces airs dont la teneur a évolué (par rapport à ceux d’Auvergne, ndlr) et qui se prêtent relativement bien au jeu de la cabrette. Quant aux vingt-sept autres pages du livret, elles sont simplement consacrées à la notation des trente-neuf airs qui composent l’album. On y trouve aussi les paroles des vingt-huit pièces qui sont à l’origine des chansons, dansables pour une bonne partie. Le cabretaïre a également pris le parti de jouer en compagnie d’amis dans ce CD plaisir, comme il l’intitule lui-même. On trouve donc çà et là, toujours à l’intérieur du livret, les photos des uns et des autres, dans un graphisme noir et blanc qu’on aura le droit de ne pas apprécier follement… Roux s’est entouré de jeunes : Paul Grollier à l’accordéon diatonique, Philippe Parant au banjo et Lucien Pillot à la vielle. Si les deux premiers s’assortissent de la manière la plus conforme à un petit ensemble où la cabrette est reine (et on apprécie le sens rythmique très complémentaire des deux compères), la vielle ajoute une dimension un peu inaccoutumée par rapport au son que l’on connaît : l’instrument, au chien plutôt discret, a une sonorité chaude et pleine certes, mais qui confère au groupe une couleur presque « orchestrale », pas réellement désagréable, mais qui a tendance, à mon goût, à alourdir l’impression générale. Serait-ce parce que, selon notre maître sonneur, ces bourrées des plaines venant peut-être des pays hauts, (…) se sont parfois assagies au rythme de l’eau, et (…) sont sûrement un peu moins vives que les bourrées d’Auvergne ? En tout cas, la musique de danse reste malgré tout bien entraînante. On a droit à de courtes plages, comprises entre une et deux minutes trente dans les cas extrêmes, dans une instrumentation simple. La cabrette sonne à merveille, munie ou non de sa chanterelle. On se demande d’ailleurs pourquoi on l’a presque toujours bouché depuis un siècle, ce joli petit bourdon : il ne pose aucun problème d’accord avec les autres instruments et il reste stable, même dans l’emploi de notes hautes… Les airs, joués sans enchaînement à d’autres, sont répétés deux ou trois fois, c’est peu, mais on apprécie déjà le merveilleux talent de José Roux pour improviser les variantes. Chaque plage débute par un prélude assuré par l’un ou l’autre des instruments, et ces quelques secondes d’introduction sont déjà un délice – même si à une ou deux reprises, certains accords laissent à désirer. Bourrées, valses, scottishs, polkas et mazurkas constituent ce répertoire, entrecoupé par huit fois de superbes regrets (ou chansons, ou même berceuses) joués bien sûr par la cabrette seule, et sensiblement plus longs que les danses. Du grand art. Roux nous rappelle qu’il est le grand spécialiste de ce répertoire difficile, dans lequel éclatent sa sensibilité et son invention, tant mélodique qu’ornementale. Il suffit de regarder dans le livret la notation extrêmement simplifiée de ces airs, et d’écouter conjointement ce qu’en fait José Roux : un tel abîme fera comprendre si besoin était ce que peuvent rajouter l’instinct et l’oralité face à un support écrit !
Jean-Christophe Maillard www.pastel-revue-musique.org/2012/09/

Les styles essentiels de la musique d'Auvergne, du Rouergue et du Quercy
José Roux, depuis Figeac, a longtemps sillonné les routes des départements d'Auvergne et de Midi-Pyrénées avec sa formation de danse composée de dix musiciens polyvalents (lui-même joue de la cabrette, de l'accordéon et du violon). Maintenant, il consacre sa retraite à la promotion des musiques traditionnelles. A noter que José Roux est un des chantres français de la cabrette et ancien champion national de ce noble instrument, après avoir été initié tout jeune par le célèbre « Cabrétaïre » Martin Cayla. Aujourd'hui, il nous propose un nouveau CD de musique traditionnelle : « Mescladis » (mélange).
Cet enregistrement a été réalisé avec Paul Grolier à l'accordéon diatonique, Lucien Pillot à la vielle, et Philippe Parant au banjo. Les quatre musiciens illustrent, dans la pure tradition, les styles essentiels de la musique d'Auvergne, du Rouergue et du Quercy : regrets, bourrées à trois temps, scottishs, mazurkas, valses, polkas, marches, avec une prédilection pour les bourrées et autres mélodies du Bas-Quercy et de la basse vallée de la Cère. Il faut souligner le fait que le livret grand format qui accompagne le CD contient toute la musique des morceaux interprétés, ainsi les paroles en occitan et leur traduction en français. Les amateurs de bonne tradition seront intéressés par cet enregistrement comprenant près d'une quarantaine de titres authentiques, qui réunit le son, la musique écrite et la langue ! (…)
F. A., La Semaine du Lot, 23 août 2012.