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Lucien Pillot

Vielle à roue
Musique traditionnelle du Nivernais (pays des Quatre vaux)
CD Digifile 2 volets, livret 12 pages, indications des sources.

12,00
Liste des plages
1- L'état des filles au couvent   1'50
2- Celle qui ne veut plus coucher seulette 2'19
3- Le moine blanc 3'57
4- La fille du prince 1'34
5- La robe couleur de cendre 1'44
6- Mariée avec un vieil avocat 1'44
7- La prise du vaisseau 3'43
8- Le petit panier blanc 2'22
9- Joli tambour 1'00
10- Je t'ai bien que trop donné 2'33
11- J’emmène la p'tit' Marie 1'40
12- La petite allemande 2'25
13- Les mensonges 2'23
14 -Le galant mal avise 2'27
15- La fille du vigneron 1'40
16- Le mauvais riche et la dame charitable 4'10
Ref. AEPEM 21/01

Traditionnel : Nivernais (16 titres).
Les paroles des chansons sont téléchargeables  ICI.



Durée 38'22

Dans le Nivernais parcouru par Achille Millien entre 1877 et 1899, Lucien Pillot a choisi le cœur du pays : les Quatre Vaux (Beaumont-la-Ferrière et 2 ou 3 communes limitrophes). Il faut bien dire qu’il n’était guère difficile de restreindre à si peu d’espace son choix parmi les 2600 chants et mélodies recueillies par ce très grand collecteur ! Originaire lui aussi du Nivernais (mais du Bazois), Lucien est un jeune grand maître de la vielle à roue : écoutez l’alliance parfaite de la rondeur des bourdons, de l’énergie du coup de poignée, de la finesse de jeu du clavier. Et après 20 ans (il a commencé tôt !), il reste fasciné par cet instrument hypnotique : « le chien notamment, et cette manivelle… ».

En plus des mélodies magnifiques qu’il nous joue sur son disque, et parmi elles des 3 chansons qu’il y chante, Lucien a mené un travail remarquable de reconstruction des textes à l’aide des très nombreuses versions et variantes publiées par Millien. Il offre ainsi 15 chansons « prêtes à chanter » (cliquez, plus haut, sur ICI).

Merci Lucien !

AEPEM

Un maître musicien met son instrument au service d’un répertoire entièrement traditionnel lié à un pays précis.  Il nous propose un cd en solo, sans invité, sans doublage d’instrument.


Contact

lucienpillot@gmail.com




Revue de presse et témoignages

L’ensemble est magnifique
Pour ce premier et superbe album solo, le vielleux de Los Cinc Jaus et de Face à Phasmes nous gratifie d’un répertoire issu de chansons collectées en Nivernais à la fin du 19ème siècle par Achille Millien, Jean-Grégoire Pénavaire et Georges Delarue.
Les mélodies que  Lucien Pillot a soigneusement choisies, peu ou totalement méconnues,  proviennent de 4 communes du Pays des Quatre Vaux, un petit territoire d’à peine plus de 5km de rayon situé à une petite trentaine de km au nord de Nevers. Elles ont été, pour certaines d’entre elles, légèrement modifiées et/ou adaptées pour en faciliter le chant ou être dansables (sur des tempi mesurés), valses, bourrées à 2 et 3 temps… Des 16 titres de ce disque, 3 sont chantés sobrement par Lucien Pillot lui-même d’une belle voix médium servant au mieux leurs mélodies. Les autres font la part belle aux différentes possibilités de la vielle, avec ou sans bourdons, avec ou sans chien. C’est un jeu précis tout en finesse que celui de ce jeune vielleux qui fait si joliment sonner sa vielle alto.
Il n’hésite pas, sur près du tiers de l’album, à n’utiliser que la chanterelle, se passant du chien ainsi que de la richesse et de l’onctuosité des bourdons :
La nudité quand elle est si belle ne nécessite aucun habillage ! C’est le cas notamment de ces trois très belles valses :"Celle qui ne veut plus coucher seulette", "La robe couleur de cendre" et "La petite allemande". Il passe aussi, suivant les titres, du registre grave au registre aigu. L’ensemble est magnifique et je n’hésite pas à écouter certains titres en boucle comme celui qui ouvre l’album, "L’état des filles au couvent", un bijou, l’énergique bourrée "Je t’ai bien que trop donné"… ou encore  la très belle mélodie de "Le galant mal avisé".
Le livret très bien renseigné est complété, sur le site de l’ Aepem, de l’ensemble des textes des chansons choisies pour ce CD. A noter le très important travail  réalisé par Lucien Pillot pour, à partir des nombreuses versions de chacune d’entre elles, en proposer une cohérente et chantable. On peut aussi retrouver les mélodies d’origine dans la bibliothèque musicale du site de l’éditeur. C’est donc  non seulement un superbe album, 8ème de la collection "Un musicien, un instrument, un répertoire", mais aussi un très bel outil incitant à s’emparer et à faire vivre ce répertoire, Bravo !
François Saddi https://www.5planetes.com/fr/disques/lucien-pillot


Un beau succès à tous points de vue !
Cela commence par "L'état des filles au couvent", collectée par Achille Millien en 1892, mais non chantée et avec quelques modifications de la mélodie pour pouvoir être une bourrée à deux temps. Cela commence surtout par une vielle à roue dont la manivelle est actionnée avec un dynamisme époustouflant. Quelle énergie, et en même temps quelle légèreté ! Il faut dire que notre homme n'a que 34 ans, mais déjà 21 ans de pratique de la vielle derrière lui. Besoin de s'exprimer, fascination devant l'instrument, choix d'une interprétation simple et adaptée au chant : il explique ses sentiments et son parcours dans le livret, cite ses sources en détail, et de plus fournit toutes les paroles sur le site www.aepem.com. Il nous fait découvrir des mélodies de la Nièvre peu connues, parfois "biscornues”, adaptées pour être dansables sur une série de danses simplifiées, avec l'aide d'un groupe de réflexion qui n'a pas ménagé ses efforts. Un beau succès à tous points de vue !
Marc Bauduin, le canard folk, novembre 2021

Un bon vielleux se reconnait dès les premiers tours de roue
Voici un un vielleux dont je vous ai déjà entretenu pour sa participation aux albums de Face à Phasmes, qui faisait partie de la collection "Roulez jeunesse", puis de Los Cinq Jaus, et qui signe maintenant un album solo dans la collection "Un musicien un instrument un répertoire" ce qui est déjà en soi une forme de consécration.
Il joue naturellement le jeu de cette collection aux règles bien définies : du pur solo sur un type d'instrument (ici la vielle donc...) et uniquement sur des traditionnels d'un territoire donné, en l’occurrence ici le Nivernais et Lucien Pillot a même encore davantage ciblé son répertoire en piochant uniquement dans les collectages d'Achille Millien ce qui pourrait passer à priori pour un manque d'originalité mais ne l'empêche pas au contraire de nous dénicher de bien belles choses pas toujours connues.
Il joue sur une vielle alto, c'est à dire une vielle dont la longueur vibrante des cordes est plus grande que sur les vielles habituelles, ce qui permet des graves plus profonds notamment dans les bourdons et il est agréable d'entendre cet instrument en solo et dans sa version acoustique puisqu'il est plus souvent enregistré dans sa version électroacoustique.
Un bon vielleux se reconnait dès les premiers tours de roue car sa vielle est parfaitement réglée et c'est le cas ici, bien servi de plus par une prise de son aux petits oignons qui permet de distinguer très clairement bourdons, chien et clavier. Lucien Pillot joue d'ailleurs quelques mélodies lentes sans le chien, voire sans chien ni bourdon. Il ne cède d'ailleurs pas à l'artifice relativement évident d'ajouter progressivement bourdons ou rythmique pour relancer l'attention. Sur la dernière plage, comme il l'explique dans le livret, il a voulu reconstituer l'effet de changement de sens d'un archet classique. Cela fonctionne mais il place assez curieusement ces changements au sein des phrases...
Je ne vous ai pas encore précisé qu'il chante également sur quelques plages, de manière tout à fait intéressante, à l'unisson du clavier de sa vielle.

En bref, c'est tout de même beau la vielle bien jouée et bien enregistrée....

Jean-Luc Matte  http://musette.free.fr/infos.htm