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Le Lilas Blanc

Michel Esbelin, Tiennet Simonnin.
Mélodies des Bals Musette de la Belle Epoque

Double CD Digipack, livret 32 pages.

15,00
Liste des plages

CD 1 Duo Esbelin / Simonnin & invités
1. La chanson des blés d’or
2. Le lilas blanc
3. La valse des ombres
4. Amoureuse balade
5. Valse bleue
6. Maman la violette
7. La petite bonne femme
8. Les bœufs
9. Laisse-moi pleurer
10. Ma Miette
11. Sous les ponts de Paris
12. Ah ! C’qu’on s’aimait
13. Le gondolier de Venise
14. Mariette / Le petit panier
15. La Paimpolaise
16. À Batignolles-Clichy


CD 2 Enregistrements historiques 1902-1913
1. Les bœufs, par Paul Payan
2. La chanson des blés d'or, par Melgaty
3. La Paimpolaise, par Théodore Botrel et Mme Botrel
4. Pourquoi ne pas m'aimer, par Paulette Darty
5. Le petit panier, par Félix Mayol
6. Laisse-moi pleurer, par Karl Ditan
7. Ma Miette, par Marc Darbon & Lisette Nodart
8. La petite bonne femme, par Karl Dita
9. Mariette, par Alcide Terneuse
10. La valse des ombres, par Resca
11. Amoureuse balade, par Marjal
12. Sous les ponts de Paris, par Georgel
13. Ah ! C'qu'on s'aimait, par Harry Fragson


Ref. AEPEM 19/02

CD1 :
Tiennet SIMONNIN
: accordéon chromatique
Michel ESBELIN : cabrette, violon, pieds, grelots
Invités :
Catherine GAUDUCHON : piano (pistes 5 & 13)
Sophie GAMBLIN : chant (pistes 6 & 16)
Antoine LECLERCQ : banjo ténor (pistes 3 & 16)
Christian MAGE : chant (piste 2)
Olivier SULPICE : banjo ténor (pistes 7 & 11)
Reinoud van MECHELEN : chant (piste 13)

CD2 : enregistrements historiques
Paul Payan, Melgaty, Théodore et Mme Botrel, Paulette Darty, Félix Mayol, Karl Ditan, Marc Darbon et Lisette Nodart Alcide Terneuse, Resca, Marjal, Georgel, Harry Fragson (chant).

Double CD Digipack, livret 32 pages, indication des sources, analyse historique et musicale.
Les paroles des chansons sont  disponibles ici


Durée CD 1 : 55'09   CD 2 : 39'58

Ce cd a obtenu  le Prix Gus Viseur 2019

La belle époque des Auvergnats de Paris

Le café-concert fut l’un des divertissements les plus populaires chez les Parisiens de la Belle Époque. Les Auvergnats de Paris ne faisaient pas exception : les musiciens des bals musette antérieurs à 1914 intégraient volontiers des versions instrumentales de ces « chansonnettes » à leur répertoire de bal. Certaines de ces mélodies de café-concert dépassent le cadre parisien et se retrouvent dans le répertoire des musiciens de tradition du Massif central. À plus d’un titre, les chansonnettes du caf’ conc’ préfigurent l’esthétique du genre musette développée par les accordéonistes parisiens de l’entre-deux-guerres.
Avec « Le Lilas Blanc », Michel Esbelin et Tiennet Simonnin proposent un album entièrement consacré à ce répertoire de café-concert tel qu’il était joué dans les bals musette de la Belle Époque. Un deuxième disque permet de découvrir les versions originales chantées, enregistrées entre 1902 et 1913.

 


Revue de presse et témoignages


Indispensable !
Quelle que soit la configuration dans laquelle intervient Michel Esbelin (cabrette, violon, pieds), ici en duo avec l’accordéoniste chromatique Tiennet Simonnin, la qualité musicale est toujours au rendez-vous. Quand de surcroît l’ouvrage est produit par ce petit label ultra exigeant qu’est l’Aepem, pas le moindre doute, ce ne peut être que du bel et du bon !
Pour le 1er volet de ce double album consacré au répertoire de café-concert d’avant la grande guerre, les 2 musiciens sont entourés de quelques invités, chacun intervenant sur 1 ou 2 titres parmi les 16 que comporte le disque, soit : Catherine Gauduchon (piano), Sophie Gamblin (chant), Antoine Leclerc (banjo ténor), Olivier Sulpice (banjo ténor), Christian Mage (chant) et Reinoud van Mechelen (chant).
Le second volet quant à lui est constitué d’enregistrements des mêmes titres et réalisés entre 1902 et 1913.
On voit immédiatement tout l’intérêt de la chose. Que n’ai-je 2 lecteurs CD raccordés à mon ampli afin de pouvoir passer alternativement du premier Cd au second afin d’écouter les 2 versions, d’un siècle séparées, de chacune des chanson !
Qu’à cela ne tienne, jonglons donc un peu : Les 13 enregistrements historiques du second volume sont pour la plupart, dans le premier CD, épurés de leur rubato, joués souvent un peu plus vite et à une cadence régulière de façon à rendre possible la danse, généralement la valse. La cabrette et l’accordéon se relaient ou s’unissent pour tracer la mélodie. Citons à ce propos la très belle introduction à rythme libre jouée à la cabrette pour "Les boeufs" et l’interprétation de la "Valse bleue" au piano dans un style très impressionniste, magnifique ! Certains de ces enregistrements d’époque sont de petits et savoureux bijoux, comme "La Paimpolaise" de Théodore Botrel chantée par lui-même et Mme Botrel, "La petite bonne femme" chantée par Karl Ditan ou "Ma miette" chantée par Marc Darbon et Lisette Nodart.
Citons quelques autres titres de ce double opus. Tout d’abord des mélodies à danser comme ″La chanson des blés d’or″, ″la valse bleue″ ou ″La petite bonne femme″. Ensuite des chansons qui, en dehors de la danse, abordent des thématiques souvent liées à l’actualité de l’époque : ″Le petit panier″ (l’affaire Dreyfus), "L’amoureuse balade" (le vol de la Joconde), ″Laisse-moi pleurer″ (les inondations de 1910) ou ″La valse des ombres″ (la guerre). On y retrouvera enfin quelques chansons bien connues comme ″Sous les ponts de Paris″, ″La Paimpolaise″, ″Mariette″ ou ″A Batignolles-Clichy″ et enfin une rareté inédite dans sa version chantée, ″Maman la violette″.
C’est donc un passionnant et superbe double CD, doté en plus d’un épais livret de 32 pages très soigneusement documenté.
Indispensable !
François SADDI, chronique parue sur cinq planètes

La page de Tiennet Simonnin

Bravo
Chers amis,
Ce message pour vous féliciter, s’il en était besoin, pour votre Lilas Blanc, travail passionnant qui donne à comprendre des choses aux pratiquants inconditionnels de ces musiques qui en ont envie.
Nous en faisons, avec les deux étudiants de seconde année du Cefedem Aura que j’accompagne, un usage qui peut-être vous surprendra, puisque votre CD est le premier sujet d’études et d’analyse de notre cours cette année...
Amitiés"
Jean Blanchard

Les talentueux Michel Esbelin et Tiennet Simonnin
Dans un genre qui n'est pas notre tasse de thé, voici un double cd. Sur le premier, les talentueux Michel Esbelin (cabrette) et Tiennet Simonnin (accordéon chromatique) interprètent 16 airs de la Belle Epoque comme le lilas blanc, la valse des ombres, la valse bleue, sous les ponts de Paris, la Paimpolaise Et sur le second cd, on trouve 13
enregistrements historiques, une partie des titres du premier cd, avec notamment Théodore Botrel himself dans sa Paimpolaise. Le tout sur ce second cd est terriblement “pompier”, on s'en doute. L'intérêt réside plutôt dans les 32 pages du livret, qui racontent l'histoire des premiers Auvergnats à Paris et donne moult détails sur les airs proposés
Marc Bauduin, Le canard folk, septembre 2019

 

Que voilà une bonne idée
Que voilà une bonne idée de consacrer un album à ces chansons du tournant du siècle (du siècle précédent faut-il préciser désormais que l'on est passé au suivant....), pas vraiment traditionnel mais qui ont subi un début de folklorisation en étant reprises par des musiciens de bals de l'époque. Un processus qui aurait pu d'ailleurs s'arrêter là mais le revivalisme a redécouvert ces interprétations particulières et a remis de ci de là ces pièces au répertoire de bals et albums. Gageons d'ailleurs que bien des danseurs et auditeurs actuels connaissent les versions à danser mais pas les chansons originales... Et là est la seconde bonne idée de ce double album : consacrer l'un des CD aux enregistrements cabrette-accordéon par Michel Esbelin et Tiennet Simonnin et l'autre CD aux enregistrements d'époque de ces chansons. On aurait presque pu imaginer une troisième galette avec les enregistrements d'époque des cabrettaires.... Lorsque l'on apprécie musique trad. d'une part et chansons anciennes d'autre part, c'est donc un plaisir d'écouter aussi bien l'un que l'autre, mais il est naturellement intéressant d'entendre comment ces mélodies ont été adaptées à l'instrument et au exigences de la danse. Gageons que vous finirez par jongler avec les deux CDs sur votre platine pour écouter une version après l'autre. Mais pour compliquer un peu les choses, elles ne sont pas dans le même ordre et, pour varier un peu, quatre des pièces ne sont pas présentées dans une version ancienne mais chantées par Sophie Gamblin, Christian Mage et Reinoud van Mechelen (1) dans un style proche de celui d'époque. Il est intéressant de voir que si la reprise de certaines de ces mélodies à la cabrette pouvait sembler évidente car se prêtant bien au jeu de l'instrument (2), cela était bien moins évident pour d'autres et pourtant au final, si la version cabrette nécessite parfois une bon niveau de jeu, l'instrument y est toujours à sa place, avec son accent particulier. Et puis, à réécouter les paroles des Boeufs, on appréciera d'autant mieux la version instrumentale...
Ceux qui ont écouté les diverses rééditions d'enregistrements anciens de cabrette et les albums précédents de Michel seront peut-être un peu déçus de connaître déjà une grande partie de ce répertoire, mais si l'album comporte ainsi pas mal de reprises, tous les enregistrements de Michel et Tiennet sont originaux et cette approche thématique méritait vraiment d'être réalisée, d'autant que le livret de 32 pages renferme une foule d'informations, dont notamment une page par chanson, avec dans presque tous les cas, une photo de la couverture de partition d'époque, la photo du cabrettaire qui l'a reprise, noms des auteurs et compositeurs, commentaire, revue des interprètes etc... Le livret comporte également un texte de Michel sur Robert Arribat et, sous la plume de Tiennet, une présentation de la belle-époque, des cafés-concerts, de leur musique et des liens avec les musiciens auvergnat. Présentation qui s'achève par une liste d'autres chansons de cette époque reprises par des musiciens de tradition, teaser pour un volume 2 plutôt violon ?
(1) maintenant que j'ai cité les chanteurs, je ne peux pas ne pas citer la présence de Catherine Gaudeluchon au piano sur deux plages d'Antoine Leclercq et Olivier Sulpice se partageant à parts égales l'accompagnement de quatre plages au banjo ténor
(2) c'est par exemple le cas de "La chanson des blés d'or" au longues notes tenues, ou de "Sous les ponts de Paris" qui est déjà dès le départ une valse très dansante, sans grande difficulté de jeu. Chacun a d'ailleurs en tête d'autres interprétations de ces tubes par d'autres anciens musiciens traditionnels.
Jean-Luc Matte, http://musette.free.fr/infos.htm, novembre 2019.



An absorbing and entertaining release


This a fascinating, radical, and well-researched recording of Central French music from "La Belle Epoque", the years before the Great War, when the lines between tradition, folk, and popular music were even more blurred than today. Michel Esbelin (pipes and fiddle) and Tiennet Simonnin (continental button box) have reinterpreted sixteen pieces published in the late 19th century which were popular in Paris dance halls. Large numbers of Auvergne natives travelled to Paris to earn a living, numbering over 100,000 in the capital by 1911, and they brought their music with them. Some of these pieces were still popular in the thirties and even in the fifties, and were released as gramophone records; others were recorded on the earlier wax cylinders; and some may never have been recorded previously. Le Lilas Blanc includes thirteen remastered older recordings as a seperate CD, allowing immediate comparison between Esbelin & Simonnin's versions and the archive material which inspired them: this is a wonderful idea, the first time I have seen it done, and may become more common as recorded material passes out of copyright.
While all the old recordings are of singers, most of the sixteen new tracks on Le Lilas Blanc are purely instrumental. Four tracks feature guest vocals, from folk style to classical, and there are touches of piano and tenor banjo - popular instruments in the old Paris dance halls, often playing alongside cabrette and accordion. The melodies here are almost all waltzes, or 3/4 bourrées, at various tempos, and the notes explain that they were quickly adopted by pipers and accordionists for folk dances. There are two tracks of polkas - La Petite Bonne Femme and Mariette / Le Petit Panier - but these have a different character, respectively Parisian and almost Tyrolean. Most of the other melodies here are much closer to traditional Central French music. The showpiece air version of Les Boeufs demonstrates how a traditional musician might turn one of these songs into both a concert piece and a folk dance. The final A Batignolles-Clichy is typical of a style which fits the bal folk as well as the music-hall cautionary tale of the original song. With plentiful notes and online lyrics, Le Lilas Blanc is an absorbing and entertaining release.

Alex Monaghan (www.folkworld.de)