Ref. AEPEM 12/07
Julien Barbances : chant, violon, pieds ; Jacques Lanfranchi : cornemuses 20 et 26 pouces, chœur ; Jean-Michel Péru : vielle à roue, chœur ; Gilles Poutoux : accordéon diatonique, mélodéon, pieds, chœur.
CD Digipack. Livret 12 pages. Indications des sources et des paroles.
Tous titres traditionnels : Nivernais, Berry, Basse-Auvergne.
Epuisé, se renseigner auprès des musiciensDurée 52'17
La bande des quatre est de retour, dans un CD plein d’entrain, de bonne humeur, et toujours au service des danseurs et autres bons enfants.
Revue de presse et témoignagesRevue de Presse et témoignages
Jovialité, swing, précision et unisson
Le troisième album de ce groupe francilien bien connu formé de Julien Barbances (violon, chant, pieds), Jacques Lanfranchi (musettes 20 et 26 pouces, choeur), Jean-Michel Péru (vielle à roue, choeur) et Gilles Poutoux (diatonique, mélodéon, pieds, choeur) s'ouvre en fanfare sur un somptueux premier titre, Ce sera pour boire. Il donne le ton du CD : jovialité, swing, précision et unisson. L'album, centré comme les précédents sur la danse, puise son répertoire pour l'essentiel en Centre-France (Berry, Nivernais), avec nombre de marches, scottishs, valses, mazurkas et bourrées 2 et 3 temps... Pour partie chantées par Julien Barbances. Certains de ces titres consistent en des adaptations pour la danse de chansons puisées dans les Barbillat & Touraine, Millien... Les arrangements, assez simples, privilégient en général un unisson précis des instruments formant une texture sonore homogène terriblement efficace. Le disque renferme quelques perles dont, pour n'en citer que quelques-unes, Les garçons de Saint-Germain, scottish-valse rappelant la chansons Tous les souliers (Maluzerne 3, 1983) ; le titre éponyme de l'album, polka dont l'autre titre Derrière chez nous y a-t-un étang, parlera à tous ; la majestueuse scottish A Jotine ; La Chasse, chantée il y a près de trente ans par Gabriel Yacoub (trad. arr., 1985) ; ou encore Le verre cassé, superbe valse chantée par Julien Barbances. Un très bel album.
François Saddi, Trad. Magazine, (à lire en écoutant...), mai-juin 2013.
Un sentiment de plénitude
Le Nivernais et le Berry, par les quatre grosses pointures que sont Julien Barbances (violon, chant, pieds), Jacques Lanfranchi (musettes 20 et 26 pouces), Jean-Michel Péru (vielle à roue) et Gilles Poutoux (accordéon diatonique, mélodéon, pieds). Beaucoup de bourrées, des scottishs, des polkas, des valses, une marche et d'autres airs, le tout en bonne partie chanté par la voix si reconnaissable de Julien Barbances. Nous sommes en plein dans les traditions du Centre, avec les timbres habituels vielle-cornemuse. D'où l'étonnement produit par le mélodéon, à l'avant-plan dans la scottish Ma claire lanterne, qui sonne ainsi plutôt exotique. Pour le reste, c'est un sentiment de plénitude qui prédomine, avec l'image des rencontres de Saint-Chartier. L'interprétation est très harmonieuse, très sage aussi. Une valeur sûre.
Marc Bauduin, Le Canard Folk, février 2013.
Une cadence impeccable sans les petits artifices actuels...
Revoici ce quatuor dont on se rappelle que le concept de départ était de proposer aux organisateurs de bal, non pas un quartet mais diverses combinaisons de duos. Le second volume avait déjà bien malmené cette idée originale, elle semble quasi enterrée ici (1) et si on ajoute les quatre voix c'est même parfois un octet que l'on peut entendre. Par contre s'il est un point sur lequel ils n'ont pas transigé, c'est le mode d'interprétation : instruments trads (violon, musettes du Centre, vielle, diatonique) joués avec une cadence impeccable mais sans innovations, sans les petits artifices actuels que les groupes utilisent pour se démarquer. Et c'est cette absence de recherche d'originalité qui, finalement fait l'originalité du groupe car, finalement, peu de groupes jouent dans cette veine. Il faut plutôt rechercher du côté des groupes folkloriques mais ceux-ci n'ont, le plus souvent, pas cette cadence, ce niveau technique qui nous épargne tout sentiment de lourdeur. Et comme la pochette et le titre l'indiquent, un certain nombre de plages tournent autour des plaisirs simples de la vie ("Ce sera pour boire", "Je plains les garçons qui n'ont pas de maîtresse", "Petit papillon volage", "La chasse" et pas étonnant donc si le verre se casse à l'avant dernier morceau et si la dernière plage tombe "enceinte sans l'avoir senti"...
(1) c'est presque dommage, car en réécoutant le premier de leurs album, j'y ai redécouvert un duo de cornemuses à la Montbel-Blanchard qui m'a bien fait plaisir...
Jean-Luc Matte, musette.free.fr