Ref. AEPEM 13/02
Julien Cartonnet, cornemuses du Centre 16 et 26 pouces, banjo.
CD Digifile 3 volets. Indications des sources.
Traditionnel : Nivernais-Morvan (17 titres), Irlande (3 titres)
Durée 40'04
« Un jeune joueur de cornemuse exceptionnel, qui sait faire sonner technique, précision et musicalité, un talent certain doublé d’une approche simple de la musique du Nivernais-Morvan (et d’Irlande) qu’il aime pour ce qu’elle est. » AEPEM
Une collection de l’AEPEM pour découvrir les jeunes talents de la musique traditionnelle des pays de France
Site internet myspace.com/juliencartonnetRevue de presse et témoignagesLe courage de jouer du trad exclusivement.
[Ce CD] donne à écouter une jeune pousse morvandelle, fils d'un joueur de 16 pouces, mais que l'on ne peut toutefois déjà plus qualifier d'espoir lorsque l'on entend son bagage technique.
Pour Julien Cartonnet (...), mis à part une plage irlandaise, tout (...) est exclusivement tiré du répertoire morvandiau avec pas mal de classiques (...) Saluons le courage de publier, comme premier enregistrement sous son nom un quasi pur solo, sur du trad exclusivement, d'une seule région et sans craindre de relire les classiques alors que la plupart des jeunes disposant de sa maîtrise instrumentale auraient probablement opté pour des initiatives plus tape-à-l'oeil. Même l'ordonnancement des plages ne vise pas à jouer l'esbroufe : le premier titre, la fameuse Montée des bois de Vaux chère aux vielleux et jouée à un tempo modérée, comme une mise en jambes (quoique tout cycliste vous dira que démarrer par une montée ce n'est pas ce qu'il y a de mieux !) Il faut attendre les plages suivantes pour voir se développer davantage les variations, sur des rythmes plus enlevés. Le jeu de Julien Cartonnet est très net, avec même quelques influences irlando-écossaises qui lui font parfois préférer un ornement à un vibré pour meubler une note tenue (cf certaines finales de cette Montée des bois de Vaux), mais il n'en abuse tout de même pas et s'il ne vibre pas comme un cabrettaire, les vibrés sont bien présents, parfois même amenés par une note tirée ! Certains tirent même sur la trille. Quelques piqués avec retour à la tonique également. Sur quelques plages, un discret accompagnement de banjo se fait entendre. Le livret ne mentionne pourtant aucun invité...j'ai cherché longtemps pour trouver que c'est sur la couverture même qu'il est précisé que Julien joue du banjo en sus de la cornemuse sur cet album...
Jean-Luc Matte, musette.free.fr/infos.htm
Un bel et sobre album
Et voici le petit dernier de la collection « Roulez jeunesse ! » avec ce bel et sobre album du cornemuseux morvandiau Julien Cartonnet. Il y interprète une vingtaine de mélodies de chansons et de danses, marches, bourrées 2 et 3 temps, branles, scottishs, polkas... ainsi que trois pièces irlandaises, en alternant les musettes l6 et 26 pouces, avec sur quelques titres un accompagnement au banjo. Le jeu de cornemuse, sobre et précis, ne manque pas de groove. il utilise avec une judicieuse parcimonie nombre de techniques ornementales propres à l'instrument. L'album, équilibré, enchaîne airs lents et danses avec quelques perles comme la suite Bourrée des gars/ Ma maîtresse (la deuxième est issue du répertoire de Faubourg de Boignard), le slow air Valencia Horbour, somptueusement joué à la 26 pouces, la Bourrée tournée à 2 (répertoire Eric et Daniel Raillard), ou encore la suite le mauvais riche et La dame charitable (répertoire Sédeloc). Un très bel album pour les fadas de cornemuse et aussi pour les autres.
François Saddi, Trad Magazine n° 153, janvier-février 2014
Un mélange d'airs très entraînants et de mélodies profondes
En solo, voici donc un tas de bourrées mais aussi des marches, polkas, scottishs, airs lents et même une jig et un reel irlandais. Un mélange d'airs très entraînants et de mélodies profondes, avec un magnifique instrument (...). Le bourdon en pleine nature ! On reconnaît plusieurs bourrées, avec quelques variantes - une tierce plus haut, un mélange de phrases de différents airs, comme cela se rencontre souvent dans la tradition. On est ici en pleine sincérité, et cette démarche fait énormément plaisir, loin des démonstrations de virtuosité inutiles.
Marc Bauduin, Le canard folk, novembre 2013