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MICHELET ATHéNAïS (1826 - 1899)

Enquête (non attestée) avant la fin des années 1860 en Guyenne, dans le Bas-Quercy (nord du Tarn-et-Garonne, région de Montauban).

Athénaïs-Marguerite Mialaret, écrivain, épouse de Jules Michelet. Passe son enfance près de Montauban, qu'elle raconte dans ses Mémoires d'une enfant, qui contiennent quatre chansons pourvues de leurs mélodies (dont 1 avec accompagnement). Emmanuel Soleville dit avoir fourni, par l'intermédiaire d'un ami, son carnet de notes manuscrit à Athénaïs Michelet. Mais quelques indices peuvent laisser penser que Mme Michelet a pu utiliser une autre collecte.
(BNF, Wikipedia, complété par nous).

Publications concernant ou contenant des chansons ou de la musique traditionnelles :
- Mémoires d'une enfant. Paris, Hachette, 1867, 398 p.
Contient 4 mélodies.
Consultable sur archive.org
La réédition de 1888 consultable sur Gallica est dépourvue de musique.

Non répertorié par Van Gennep
Répertorié sans commentaires par Coirault (sigle : Michelet)
Commentaires Guilcher :
- Sur la ronde-jeu intégrant des figures empruntées aux danses sociales de salon ou aux pratiques populaires urbaines (la trompeuse, apparemment limitée au seul Languedoc). Avec analyse du mouvement (texte et musique, p. 99). (Rondes, branles, caroles. Du branle chanté à la ronde-jeu. Dans les milieux populaires et notamment ruraux).
- Attestation de la présence de la farandole en Languedoc (Danse traditionnelle et anciens milieux ruraux français. Farandoles. Danses longues. p. 141 n. 26 et p. 142 n. 29. Des usages de la farandole (p. 97).

Remarques
On ne sait rien des conditions de la collecte, à commencer par son auteur.
A propos de ce que publie Mme Michelet, Soleville est ambigu. D'une part, à propos de la Troumpuso, il dit que cette ronde « a déjà été recueillie par Mme Michelet dans les Mémoires d'une Enfant » - mais la formulation ne permet pas de déterminer si « recueilli » a son sens propre, ou signifie « publié ». D'autre part, pour prévenir toute accusation de plagiat, il dit à propos de l'harmonisation d'une autre chanson (la Noubièto) – pour laquelle il utilise la même formule « a déjà été recueillie dans les Mémoires d'une Enfant par Mme Michelet », - que celle-ci tenait « ce chant harmonisé » d'un ami qui « l'avait puisé – avec [s]on consentement – dans [s]on cahier de notes manuscrites. » Malgré l’ambiguïté du propos, on peut penser qu'il ne parle que de l'harmonisation (lesquelles, assez simples, si elles se ressemblent, ne sont cependant pas identiques). En effet, les quatre mélodies publiées par Mme Michelet (Soleville n'en cite que deux, mais les deux autres chansons aussi leur sont communes) présentent des différences mélodiques, rythmiques ou de structure. De même, les textes présentent des différences qui sont suffisantes pour pouvoir parler de versions différentes des chansons. Tout cela peut laisser à penser que Mme Michelet a utilisé soit, pour le moins, un autre état du matériau fourni par Soleville, soit un autre matériau : sa propre collecte ? Voir p. 44, la note 1, où elle laisse entendre – certes non sans effet littéraire - qu’elle transmet « les chants de [s]on pays » directement : « Je les retrouve trop vivants dans les souvenirs de mon enfance […]. Qu’il me soit permit de les donner tels que je les ai eus, - vrais et purs. »
Si ces chansons ont été entendues par elle lors de son enfance, ou recueillies par elle par la suite, l'aire de collecte peut alors être circonscrite aux alentours de Montauban, à l'est, entre le vallon du Ramier et Bruniquel, et, vers le nord, à Lamothe-Capdeville (Ardus).

Recueil