auteur

ROLLAND EUGèNE (1846 - 1909)

Collecte directe en Lorraine et en Bretagne (chansons), et collectes plus ou moins éparses dans diverses provinces (pour ce qui contient de la musique : Berry, Bourgogne, Ile-de-France, Maine, Normandie, Orléanais, Picardie, Provence).
C'est un personnage important dans le domaine des études folkloriques du troisième tiers du XIXe siècle, où il prend place parmi les premiers chercheurs à esprit scientifique dignes de ce nom (surtout du point de vue de la méthode, dont ses premiers travaux de linguiste et de naturaliste lui ont donné la rigueur). Outre la fondation de Mélusine (1877 puis 1884, avec Henri Gaidoz), des Dîners de ma mère l'Oye (en 1882 avec Paul Sébillot et Loys Brueyre) qui donneront naissance à la Société des Traditions Populaires, de l'Almanach des traditions populaires, puis Annuaire de la Société des traditions populaires, 1886-1894 (toujours avec Sébillot), il donne les monumentaux Faune populaire de la France (Noms vulgaires, dictons, proverbes, contes et superstitions), Maisonneuve, 1877-1915, 12 vol. (sans musique, consultable sur Gallica) et, en collaboration avec Gaidoz, Flore populaire, ou Histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore, Paris, Rolland (les Libraires-commissionnaires), 1896-1914, 11 tomes en 8 vol. (sans musique, consultable sur archive.org).
Il collabore à Romania et crée, avec le grand linguiste romaniste Gaston Paris, la collection Kryptadia. Recueil de documents pour servir à l'étude des traditions populaires (1884-1911), destiné aux textes grivois, voire obscènes, généralement occultés – si ce n'est censurés – par les folkloristes.
Auparavant, il publie en 1873 un Vocabulaire du patois du pays messin, Paris, A. Franck, suivi d'un Complément en 1876, Nogent-le-Rotrou, impr. de G. Daupeley, tous deux extraits de Romania (sans musique, consultables sur Gallica , et Gallica ) et les Devinettes, ou Énigmes populaires de la France, Paris, F. Vieweg, 1877 (sans musique, consultable sur Gallica).
Suivront les ouvrages contenant de la musique mentionnés ci-dessous.
L'importance de son apport a été très clairement formulée par Jean-Marie Privat :
« L’importance relative de Rolland se mesure enfin à ses postures méthodologiques et à ses choix rédactionnels. La narration fleurie et les commentaires moraux n’entraient pas dans ses principes d’exposition des faits, contrairement aux usages dominants de l’écriture rhétorique des savoirs. Il préférait la précision concise et nette du savant lexicographe ou de l’encyclopédiste éclairé (...). Cette double affiliation au style des sciences linguistiques et naturalistes était cohérente avec son ambition intellectuelle (mettre des matériaux folkloriques à disposition des spécialistes et des amoureux de la culture orale) et sans doute aussi avec ses méthodes d’enquêtes directes auprès de témoins vivants de la langue et de la tradition populaire. E. Rolland tenait en effet ses informations de la copie d’après manuscrits et du dépouillement des ouvrages imprimés - selon le modèle des érudits du XIX°s. - mais aussi plus directement, et c’est sa modernité méthodologique, d’un travail de terrain quasi professionnel (...). »
Jean-Marie Privat, 2008. « Philologie et traditions populaires. Biographie d’Eugène Rolland », in Bérose - Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie, Paris. Consultable sur berose.fr
(Carrault, BNF, J.-M. Privat, complété par nous).


Commentaire Coirault : Figure parmi les « meilleurs » des « collecteurs experts », « bons et heureux collectionneurs » dont « l'abondance, la sincérité, la qualité des textes classent au premier rang leurs recueils de chansons », Rolland « plus compilateur que collecteur ». (Notre Chanson Folklorique, p. 300.)


Publications susceptibles de concerner, concernant ou contenant des chansons, de la musique ou des danses traditionnelles.


- Avec Henri Gaidoz : fondation et direction de Mélusine. Recueil de mythologie, littérature populaire, traditions et usages. T. I, 1878. La publication de ce périodique est interrompue jusqu'en 1884, aussi traitons-nous à part cette première année (voir plus bas pour la suite).
Il est difficile de faire la distinction entre collecteur-fournisseur d'une mélodie, et signataire de la publication dans Mélusine. Sans doute est-ce Rolland qui dirige cette partie de l'activité de la revue, mais il ne signe pas les commentaires. Aussi nous ne présentons ici que ce qui est accompagné de ses initiales, soit 10 mélodies. On trouvera l'ensemble des 24 mélodies publiées cette année-là par la revue sur notre page Mélusine.
Consultable sur Gallica.

- Almanach des traditions populaires. I-III, 1882-1884. Paris, Maisonneuve. 3 vol. Comprend :
« Chansons de la Bretagne », Almanach des traditions populaires, tome I, 1882, Paris, Maisonneuve. Contient 8 mélodies.
« Les chants de quête en Normandie », Almanach des traditions populaires, tome II, 1883, Paris, Maisonneuve. Contient 4 mélodies.
Il n'y a pas de musique dans le tome III, 1884.
Mentionné sans commentaires par Van Gennep, Coirault et Guilcher.
Consultable sur Gallica.

- Rimes et jeux de l'enfance. Paris, Maisonneuve, Littérature populaire de toutes les nations, t. XIV, 1883, III-395 p. Réimpression en fac-similé, Paris, Maisonneuve & Larose, 2002. Contient 16 mélodies.
Consultable sur berose.fr
Commentaire Van Gennep : « réputation surfaite ».
Commentaire Coirault : « Après eux (Dumersan et Celnart) Rolland a fait une présentation plus folklorique de ces spécialités ; elle abonde en formulettes, comptines, berceuses, etc., mais n'est pourvue que d'une quinzaine de notations musicales. » (Notre chanson folklorique, Bibliographie, à l'entrée Dumersan).

- Recueil de chansons populaires, Paris, 6 vol, 1883-1890 (Réimpression anastatique, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1967).
Tome. I, Paris, Maisonneuve, 1883, 356 p. Contient 200 mélodies.
Consultable sur Gallica et sur berose.fr (archive.org).
Tome II, Paris, Maisonneuve, 1886, 273 p. Contient 226 mélodies plus la mention d'un timbre que nous avons retrouvé.
Consultable sur Gallica et sur berose.fr (archive.org).
Tome III, Paris, chez l'auteur, février 1887, 75 p. Contient 32 mélodies.
Consultable sur berose.fr (archive.org).
Tome IV, Paris, chez l'auteur, juin 1887, 75 p. Contient 32 mélodies.
Consultable sur berose.fr (archive.org).
Tome V, Paris, chez l'auteur, novembre 1887, 75 p. Contient 28 mélodies.
Consultable sur berose.fr (archive.org).
Tome VI, Paris, Librairie des variétés bibliographiques, avril 1890, 82 p. Contient 14 mélodies plus la mention d'un timbre que nous n'avons pas retrouvé.
Consultable sur Gallica.
Commentaire Van Gennep : « recueils disparates ; emprunts aux manuscrits de la Bibliothèque Nationale et à d'autres recueils français et étrangers ; quelques chansons inédites de provinces diverses. »
Commentaires Coirault :
« (...) sans doute la recherche de l'étudiant ira d'abord aux recueils imprimés. En tête, premiers en date et au premier rang, se plac[e] la bonne compilation de Rolland (....). » (Notre Chanson Folklorique, p. 27).
« Abondante collection composée de la récolte de l'auteur (pour une faible partie), de communications de quelques amis, de copies de manuscrits et d'emprunts à des imprimés rares, peu connus ou difficilement accessibles (Avant-propos du T. I). Airs notés en grand nombre, mais les notations de l'auteur ou fondées sur les manuscrits de l'enquête officielle (Poésies pop. de la France) sont un peu frustes. A tout prendre documentation très importante. Elle réunit de nombreux exemplaires d'une même chanson ou de chansons analogues (...) empruntant même aux recueils anciens et parfois étrangers, ce qui permet d'emblée au folkloriste quelques vues d'ensemble ou des examens comparatifs. Dès son début le 1er volume offre 15 versions ou adaptations de la Fille au cresson, le 2d en a 20, Le tome VI est exclusivement réservé au cycle de la Madeleine. 200 notations musicales au T.I, 273 [sic : c'est le nombre de pages] au II, 32 au III, 32 au IV, 24 au V,14 au VII. » (Notre Chanson Folklorique, bibliographie).

- « Les chansons populaires en [puis : de la] Haute-Bretagne », Mélusine, II, 1884/85, col. 296-307, 388-392, 433-441. Contient 6 mélodies (qui figurent aussi dans notre page consacrée à Mélusine).
Attention : dans Mélusine, ce titre a été ensuite repris pour introduire des chansons communiquées par divers auteurs (Orain, Gaidoz, etc.), que nous ne publions donc pas ici, mais que l'on trouvera aux pages consacrées à ces collecteurs à mesure de leur traitement, et dans la page consacrée à Mélusine.
Mentionné sans commentaire par Van Gennep et Coirault
Consultable sur Gallica.


- Autres mélodies publiées ou collectées par Eugène Rolland, Mélusine, 1884-1897.
Contient 10 mélodies (qui figurent aussi dans notre page consacrée à Mélusine) dont 1 timbre que nous avons retrouvé.
Non mentionné en tant que tel par Van Gennep ou Coirault, qui renvoient plus globalement à Mélusine.
Consultable sur Gallica.


- avec Gaston Paris (co-créateur de la collection) : Kryptadia. Recueil de documents pour servir à l'étude des traditions populaires, Heilbronn et Paris, 12 vol. 1884-1911. Comprend :
« Le gai chansonnier français », vol. III, 1886. Contient 20 mélodies.
« Folklore de la France », vol. V, 1898. Contient 4 mélodies.
Ces recueils sont anonymes, mais on reconnaît aisément la patte de Rolland dans la publication de 1886. l'attribution d'une «  signature  » à l'article paru en 1898 est plus problématique. Les autres recueils ne contiennent pas de musique relevant du folklore français.
Les mélodies figurent dans notre page consacrée à Kryptadia.
Consultable sur Gallica.


- « L'Escriveto, chanson populaire du Midi de la France », Romania, XVI, 1886, p. 111-124. Contient 5 mélodies.
Non répertorié par Van Gennep, mentionné sans commentaire par Coirault.
Consultable sur Gallica.


Remarques


- Mélusine, tome 1, 1878
Comme dit plus haut, la responsabilité de la publication des chansons et musiques n'est pas clairement attribuée -à l'exception d'un article de Jean Fleury (Lettre sur la poésie populaire du pays de La Hague). Sans doute est-ce Eugène Rolland qui l'assume, mais il faudrait pouvoir vérifier cette hypothèse. Aucun titre commun (aucun « chapeau ») ne les relie. Aussi publions-nous ici, sous la page consacrée à Eugène Rolland, uniquement les mélodies signées de ses initiales. On les trouvera toutes dans notre page consacrée à Mélusine.

Almanach des traditions populaires
Dans cet Almanach, Rolland publie, en 1882, 8 mélodies toutes issues de sa propre collecte en Bretagne (environs de Lorient : c'est la seule mention des conditions de sa collecte qu'il fait, sans même préciser la date), et, en 1883, 4 mélodies collectées en Normandie par, apparemment, Emile de La Bédollière pour 3 d'entre elles, et par M. Joubin, inspecteur primaire de l'arrondissement d'Yvetot, pour la 4e.

- Rimes et jeux de l'enfance
Ouvrage dont on ne sait s'il précède ou pas le 1er volume du suivant. Toutes les remarques positives que l'on pourra faire, notamment sur les sources, la rigueur, la probité, sont les mêmes (voir ci-dessous au Recueil de chansons populaires). Comme malheureusement il ne contient que 16 mélodies pour plusieurs centaines de formules, formulettes ou autres rondes, nous ne nous y livrerons pas de manière aussi détaillée. Ses sources comprennent ses propres collectes directes (comme pour le suivant, nous les lui attribuons lorsqu'il ne mentionne que le lieu de collecte), les collectes d'amis ou correspondants (notamment, pour le nombre de mélodies, celle de M. L. Beauvillard, en Orléanais), les manuscrits de « l'enquête Fortoul » (voir ci-dessous) et quelques ouvrages imprimés.

Recueil de chansons populaires, Paris, 6 vol, 1883-1890 (Réimpression anastatique, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1967).
Comme le titre l'indique, il s'agit d'un recueil, pas de la publication d'une collecte. Rolland est sans doute l'un des premiers à proposer une typologie des chansons, dont il aligne, par thème, le plus grand nombre de versions à sa portée. Dans sa très succincte (et efficace) préface (où là aussi il innove en abandonnant le « langage fleuri » et littéraire de ses collègues et prédécesseurs), il limite, avec modestie, la visée de sa publication : mettre des matériaux à la disposition d'un futur chercheur mieux à même de les utiliser. « En attendant que cette personne se révèle, les profanes n'ont rien de mieux à faire, que de réunir les documents qui pourront un jour lui être utiles. C'est ce que je fais. »
Il indique 3 sources (les collectes de terrains, les sources manuscrites, et les sources imprimées) à sa « collection », que pour notre part nous étendons à 5 :
1) Sa propre collecte, principalement faite en Haute-Bretagne (environs de Lorient essentiellement), 60 mélodies, ainsi que, de manière plus sporadique semble-t-il, dans d'autres provinces. Nous lui avons attribué toutes les chansons dont il n'indique pas l'origine – à une exception près. Vu sa grande probité, il y a des chances pour que nous ne nous soyons pas trompés. Cela concerne 11 mélodies – nous ne tenons pas compte des textes qui en sont dépourvus – recueillis dans le Berry, le Dauphiné, l'Ile-de-France, le Maine, la Normandie et l'Orléanais.
2) Les collectes inédites de ses amis (comme il dit dans sa préface) et des correspondants qui ont répondu à ses sollicitations (ainsi Achille Millien). L'essentiel de ces apports vient de Bretagne :
- Adolphe Orain (Bretagne, Ille-et-Vilaine) : 32 mélodies (le volume 5 est composé en son entier de la collecte d'Orain, qui fournit aussi quelques mélodies dans d'autres volumes).
- E. Guichoux (Bretagne, Finistère) : 30 mélodies.
- Denis du Désert (Bretagne, Morbihan) : 9 mélodies.
- L. F. Sauvé (Bretagne, Finistère) : 6 mélodies.
- Godin de Lépinay (Limousin, Poitou) : 3 mélodies.
- Auricoste de Lazarque (Lorraine) : 3 mélodies.
- Achille Millien (Nivernais) : 3 mélodies.
- F. Bonnardot (Bourgogne) : 2 mélodies.
- L. Beauviliard (Orléanais) : 2 mélodies.
- H. Beauchet Filleau (Poitou) : 2 mélodies.
- L'abbé de la Tour (Bresse) : 1 mélodie.
- Henry Carnoy (Picardie-Artois) : 1 mélodie.
3) Les sources imprimées. On trouvera, pour le folklore français, 82 mélodies extraites des ouvrages suivants (nous avons complété ses références bibliographiques en prenant appui sur celles de Van Gennep, Coirault ou Guilcher) :
- Jean-Benjamin de Laborde, Essai sur la musique ancienne et moderne, Paris, D. Pierres, 1780.
- Léon de Buzonnière, Les Solonais, Paris, Leclère, 1840.
- Les Français peints par eux-mêmes, 1841 et 1842 (Paris, L. Curmer, 9 vol.).
- Théophile Dumersan, Chansons et rondes enfantines, Paris, G. de Gonet, 1846.
- Jean-Baptiste Bouillet, Album auvergnat, Moulins, Desrosiers, 1853 (1ère éd. en feuillets en 1848).
- Edmond de Coussemaker, Chants populaires des Flamands de France, Gand, Gyselinck, 1856.
- Alfred Fouquet, Légendes, contes et chansons populaires du Morbihan, Vannes, A. Caudéran, 1857.
- Mme de Chabreul, Jeux et exercices des jeunes filles, Paris, 1860.
- Jules Champfleury et Jean-Baptiste Weckerlin, Chansons populaires des provinces de France, Paris, Bourdillat, 1860.
- Damase Arbaud, Chants populaires de la Provence, Aix-en-Provence, Makaire, 1862-1864.
- A. Bruyelle et A. Durieux, « Chants et chansons populaires du Cambrésis » (auteurs et titre non mentionnés), Mémoires de la Société d'émulation de Cambrai, 1864.
- Abbé L. Marchal, « Poésies populaires de la Lorraine » (auteur et titre non mentionnés), Mémoires de la Société d'Archéologie lorraine, 1865.
- Théodore de Puymaigre, Chants populaires recueillis dans le pays messin, Paris, Champion, 1865-1881, 2 vol.
- Jérôme Bujeaud, Chants et chansons populaires des provinces de l'Ouest, 1866 (2e éd.).
- Aimé Atger, Poésies populaires en langue d'Oc, Montpellier, 1875.
- Louis Jouve, Chansons en patois vosgien, Épinal et Remiremont, 1876.
- Achille Montel et Louis Lambert, Chants populaires du Languedoc, Paris, Maisonneuve, 1880.
- Louis Lacombe, Les chants de la patrie, 1881.
- Emmanuel Soleville, « Chants populaires du Bas-Quercy », Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, Montauban, 1883 à 1889.
- Jean Fleury, Littérature orale de la Basse-Normandie, Paris, Maisonneuve, 1883.
- Lucien Decombe, Chansons populaires recueillies dans le département d'Ille-et-Vilaine, Rennes, Caillière, 1884.
- Adophe Orain, Glossaire patois du département d'Ille-et-Vilaine, Paris, Maisonneuve et Leclerc, 1886.
4) A quelques exceptions près, ses sources manuscrites sont puisées dans ce grand réservoir constitué par les réponses à « l'enquête Fortoul », objet du décret du 13 septembre 1852 en vue de la constitution d'un Recueil des poésies populaires de la France. « Après un classement sommaire les documents reçus ont été enfermés en six gros volumes in-folio de la Bibliothèque nationale aux Manuscrits du fonds français nouvelles acquisitions sous les numéros 3338 à 3343 » (Coirault, Notre chanson folklorique, p. 25-26), recueil communément dénommé Poésies populaires de la France (PPF).
Sur les 160 mélodies qui viennent de ces manuscrits, 80 ne sont renseignées que sur le lieu de collecte (parfois assez vaguement) : même le nom du collecteur – ou de l'expéditeur de l'envoi – fait défaut. 20 proviennent d'un collecteur cité une unique fois, 14 d'un collecteur dont la collecte a fourni de 2 à 3 mélodies à Rolland, 17 de 3 collecteurs dont Rolland a pris entre 4 et 8 mélodies, tandis qu'un seul en a fourni 29. Certains disparaîtront après l'enquête Fortoul, d'autres feront œuvre folklorique incontestée (de Coussemaker), restée inédite (Nozot) ou découverte et publiée très récemment (Calvet).
Voici la liste de ces collecteurs, rangés par province :
- M. Beauvalet, Angoumois, 1 mélodie.
- M. Em. Delalo, Auvergne, 1 mélodie.
- L'abbé Boudant, Bourbonnais, 1 mélodie.
- Le comte Georges de Soultrait, Bourbonnais, Maine, Nivernais, Normandie, 5 mélodies.
- M. Blanchemain, Bourgogne, 1 mélodie.
- L'abbé Nyd, Bresse, 1 mélodie.
- Pijault de Beaupré, Bretagne, 1 mélodie.
- M. Beauluère, Bretagne, 2 mélodies.
- M. Rousselot, Bretagne, 8 mélodies.
- M. Nozot, Champagne et Lorraine (Sedan), 29 mélodies.
- M. de Coussemaker, Flandre, 1 mélodie.
- M. Barry, Flandre, 1 mélodie.
- M. Dufour, Guyenne, 2 mélodies.
- M. Archy, Guyenne et Saintonge, 3 mélodies.
- M. Autran, Languedoc, 1 mélodie.
- Jules Calvet, Languedoc, 1 mélodie.
- M. Germain, doyen de la faculté des lettres de Montpellier, Languedoc, 1 mélodie.
- Alphonse Rouis, Languedoc, 1 mélodie.
- M. Sarrandon, Languedoc, 1 mélodie.
- M. Ardant, Limousin, 1 mélodie.
- M. Cligny, Limousin, 1 mélodie.
- M. Leymarie, Limousin, 1 mélodie.
- M. Joubin, Normandie, 1 mélodie.
- Ed. Jue, Normandie, 2 mélodies.
- M. de la Buzonnière, Orléanais, 1 mélodie.
- M. A. Gendron, Orléanais, 4 mélodies.
- J. A. de Rillé Laurent, Poitou, 1 mélodie.
- M. Noblet, Poitou, 1 mélodie.
- M. Kothen, Provence, 2 mélodies.
- L'abbé Tisserand, Provence et Flandre, 3 mélodies.
5) A tout cela s'ajoute un énorme travail de comparatiste, puisque Rolland cite 102 mélodies provenant de sources anciennes, pour l'essentiel de sources imprimées ou parfois manuscrites (ce que Coirault appellera des « antécédents »), que nous mentionnons comme « comparaisons » (dont quelques compositions,) et 37 mélodies provenant d'ouvrages de folklore étranger européen.
Attention : En règle générale, l’impression (et la numérisation, notamment chez archive.org) n’est pas de très bonne qualité, notamment en ce qui concerne les chiffres. Aussi les n° de pages ou, pour les manuscrits des Poésies populaires de la France, les n° de feuillets sont-ils parfois donnés sous couvert de vérification.

- « L'escriveto, chanson populaire du midi de la France », Romania, 1886, p. 111-124.
C'est une étude comparative de différentes versions languedociennes de cette chanson. 5 des 6 mélodies proviennent des Poésies populaires de la France.

- Les publications dans Kryptadia
Voir à la page Kryptadia.

- Les publications dans Mélusine
On peut distinguer deux types de publication de mélodies dans Mélusine. Elles sont soit insérées dans un article (le plus généralement sous forme de feuilleton), ayant titre et signature d'auteur, soit publiées (le plus souvent accompagnant des chansons) de façon éparse, ou sous forme de séries de variantes correspondant à un thème chansonnier. Dans ce dernier cas, comme on l'a dit plus haut, il est difficile de savoir si les noms donnés sont ceux des collecteurs fournisseurs de chansons, ou ceux des auteurs de l'article.
Rolland n'échappe pas à cette dualité. Il publie deux articles contenant de la musique (« Les chansons populaires en [puis : de la] Haute-Bretagne » en 1884-1885 et « Moeurs et usages de la Haute-Bretagne » en 1886-1887), dont un seul, le premier, est cité en tant que tel dans les bibliographies de Van Gennep et Coirault. Dans l'inventaire de Coirault, tout le reste est répertorié sous le sigle M de Mélusine. Nous présentons donc ici d'une part les mélodies de l'article figurant dans les bibliographies de Coirault et Van Gennep, d'autre part les autres mélodies parues dans la revue. On retrouvera bien sûr l'ensemble de ces mélodies dans notre page consacrée à Mélusine.
- « Les chansons populaires en [puis : de la] Haute-Bretagne », Mélusine, 1884-1885, colonnes 296-307, 388-392, 433-441.
Attention au titre trompeur : sur les 6 mélodies, 3 viennent de Bretagne, les 3 autres venant de Normandie, du Poitou et du Limousin. Ce titre a été ensuite repris pour introduire des chansons communiquées par divers auteurs.
- « Autres mélodies publiées ou collectées par Eugène Rolland », Mélusine, 1884-1897. C'est nous qui avons réuni ces 10 mélodies, clairement publiées par Rolland (qui signe de ses initiales). 8 proviennent des Poésies Populaires de la France, 1 de la collecte d'Orain, et 1 de celle de Millien. 3 d'entre elles figurent dans un texte de Rolland intitulé Moeurs et usages de la Haute-Bretagne, à la partie « III, 1, Chants de quête du 1er mai dans le département des Côtes-du-Nord ». Les autres sont données de façon plus éparse. A noter que Rolland (à l'étonnement général et de Gaidoz en particulier) quitte la revue fin 1887. Il n'y reviendra qu'une fois, en 1897, pour publier des versions du Mauvais riche.

Remarque générale : nous avons corrigé quelques erreurs de notation (notamment de durée). Toutes nos corrections sont signalées dans les fichiers myr.

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