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MéLUSINE (PéRIODIQUE) (1877 - 1912)

Cette revue publie des mélodies recueillies en Bretagne (106), Lorraine (7), Normandie (5), Ile-de-France (4), Pays Basque, Bourgogne, Bresse, Champagne et Belgique (2 chaque), Alsace, Auvergne, Berry, Flandre, Limousin, Maine, Nivernais, Poitou, Touraine et Luxembourg (1 chaque), ainsi que des mélodies anciennes.
« Recueil de mythologie, littérature populaire, traditions et usages », ce périodique est fondé en 1877 par Henri Gaidoz (1842-1932) et Eugène Rolland (1846-1909). Après une année seulement, la parution s’interrompt, et ne reprendra qu'en 1884, jusqu'en 1901, puis une dernière fois en 1912. C'est Eugène Rolland, co-fondateur et co-directeur, qui dirige vraisemblablement la publication de chansons et mélodies. Sa collaboration cesse, apparemment de manière inattendue, si ce n'est orageuse, fin 1887. Il ne reviendra qu'une fois, en 1897, pour publier des versions du Mauvais riche. Après cette année 1897, Mélusine ne publiera plus aucune mélodie, du moins jusqu'en 1902.
Commentaire Van Gennep (n° 123) : « La publication fut assez irrégulière jusqu'en 1887. C'est seulement en 1912 que parut le tome XI et dernier : il contient à la fin, sur 19 p. à 3 col., une Table générale des matières contenues dans les 11 vol., par E. Ernault. Gaidoz fonda Mélusine après avoir quitté la direction de la Revue celtique, qu'il avait également fondée.
La principale cause de l'échec de cette revue fut l'énormité du mémoire de Tuchmann sur la fascination. L'irrégularité dans la publication des fascicules, alors que la Revue des Traditions Populaires paraissait mensuellement avec peu de retard, détourna aussi beaucoup d'abonnés. Le directeur [Gaidoz] n'était pas toujours commode ; au lieu que Sébillot [directeur de la R.T.P.] était accueillant et bon diplomate. »
Commentaire Coirault (sigle : M ) : « Mais sans doute la recherche de l'étudiant ira d'abord aux recueils imprimés. Il y joindra les publications de revues spéciales : Mélusine, Romania, Revue des Traditions populaires, Wallonia, la Tradition, etc. » (Notre chanson folklorique, p. 27).


La parution de la revue court sur 3 périodes : 1877-1878, 1884-1902 et 1912. La collection présentée sur Gallica s'arrête au tome X (1901-1902), nous n'avons pu dépouiller le tome XI (1912). Vu l'écart qui les sépare, nous présentons à part les deux premières périodes.
- Mélusine 1877-1878. Contient 27 mélodies.
- Mélusine 1884-1897. Contient 126 mélodies et fragments.
Consultable sur Gallica.


Nota bene : On retrouvera, identiques, les différentes mélodies publiées dans la présente page consacrée à Mélusine dans celles concernant les différents collecteurs nommés à mesure de leur traitement.

Remarques
La publication de mélodies dans Mélusine
Attention : nous n'avons saisi les mélodies anciennes ou relevant du folklore étranger que lorsqu'elles figuraient, à titre de comparaison, dans des articles consacrés au domaine français.

On peut distinguer deux types de publication de mélodies dans Mélusine. Elles sont soit insérées dans un article (le plus généralement sous forme de feuilleton), ayant titre et signature d'auteur, soit publiées (le plus souvent accompagnant des chansons) de façon éparse, ou sous forme de séries de variantes correspondant à un thème chansonnier. Dans ce dernier cas, il est difficile de savoir si les noms donnés sont ceux des collecteurs fournisseurs de chansons, ou ceux des auteurs de l'article. La direction dans ce domaine de Rolland est hautement probable, mais n'est que peu visible. Les commentaires accompagnant le 2ème type de publication ne sont en général pas signés, et, quand lui-même apparaît, c'est par ses initiales.

- Mélusine 1877-1878. Contient 27 mélodies, réparties comme suit :
1) Articles signés :
- L'Évêque de la Basse-Mouture (Le chevalier), « Danse processionnelle d'Echternach », Mélusine, 1877, colonnes 39 à 41, extrait d'un ouvrage paru en 1844. Contient 1 mélodie, recueillie au Luxembourg.
Non mentionné par Van Gennep, Coirault ou Guilcher.
- Jean Fleury, « Lettre sur la poésie populaire de la Hague, Haute-Manche », Mélusine, 1877, colonnes 537-546. Contient 3 mélodies, dont 2 citations de recueil ancien et 1 traditionnelle, reprise avec modification dans Littérature orale de la basse Normandie (voir à Fleury).
Mentionné sans commentaire par Van Gennep et Coirault.
Commentaire Guilcher : Attestation, dans des pays acquis aux danses de salon, de la persistance de branles ou rondes associés à des « saisons » [cycles] (Rondes, branles, caroles).

2) Mélodies présentées de façon plus ou moins éparse, sans doute par Rolland :
Le choix de présenter séparément l'année 1877-1878 se justifie également par la suite du travail de Rolland : que ce soit sous son nom ou sous celui de contributeurs plus ou moins occasionnels, ses principes et sa méthode de publication, qu'il explicitera succinctement dans ses Recueils de chansons populaires (voir à Rolland), sont comme mises au banc d'essai dans cette première aventure éditoriale. Il s'agit pour lui (en tant que co-directeur de la revue) de publier des matériaux, ceux-là dont auront besoin d'autres chercheurs à venir qui pourront procéder à des analyses plus générales, lesquelles, à ses yeux, sont encore prématurées ou pour lesquelles il ne se sent pas suffisamment armé. Il précisera plus tard que les sources de ces matériaux sont de trois ordres : les manuscrits - essentiellement les collectes réunies à la BNF, sous forme de recueil manuscrit, sous le nom de Poésies populaires de la France (« l'enquête Fortoul »), dont il commence à publier quelques-unes pour les textes, 1 seule avec musique (Charles Nozot, Champagne) , les publications d'autres collecteurs (auxquelles ici il renvoie pour comparaisons, sans citer les textes ni les musiques), et les collectes de terrain : les siennes (9 - ou 10 - mélodies, recueillies en Bretagne pour l'essentiel, mais aussi en Bourgogne et en Ile-de-France), et celles « d'amis », comme il dira plus tard, auxquels on peut assimiler les quelques fournisseurs de chansons avec musique de cette première année de Mélusine : Léon Bureau (pays Basque), J.-F. Cerquand (Lorraine), M. Echégut (Bourgogne), L. Havet et P. Chardin (Bretagne), Louis Jouve (Lorraine), Emira Landrol (Lorraine), Mme Maas (Normandie) et Xavier Thiriat (Lorraine).
Mentionné de manière générique sous « Mélusine » par Van Gennep, Coirault et Guilcher.


- Mélusine, 1884-1897. Contient 126 mélodies, réparties comme suit :
1) Articles signés
- Anatole Loquin, « Notes et notules sur nos mélodies populaires », Mélusine 1884-1885, colonnes 27-30, 61-64, 337-349, et Mélusine 1886-1887, colonnes 1-10 (série apparemment inachevée). Contient 11 mélodies et fragments.
Commentaire Van Gennep : « observations intéressantes. »
Mentionné sans commentaire par Coirault et Guilcher.
- Eugène Rolland, « Les chansons populaires en Haute-Bretagne », Mélusine 1884-1885, colonnes 296-308, 388-392, 433- 441. Contient 6 mélodies.
Mentionné sans commentaire par Van Gennep, et par Coirault avec cet avertissement : « Dans Mélusine, ce titre a été ensuite repris pour introduire des chansons communiquées par divers auteurs (Orain, Gaidoz, etc.). Ces dernières sont référencées au sigle M » (Répertoire des chansons françaises de tradition orale).
- Eugène Rolland, « Moeurs et usages de la Haute-Bretagne », Mélusine, 1886-1887. Seule la partie III, 1 « Chants de quête du 1er mai dans le département des Côtes-du-Nord » présente des mélodies. Colonnes 30-36. Contient 3 mélodies (recueillies par M. Rousselot).
Non mentionné en tant que tel par Van Gennep, ni par Coirault qui le référence au sigle M (Répertoire des chansons françaises de tradition orale).
- Adolphe Orain, « Chansons populaires en Haute-Bretagne », Mélusine, 1886-1887, colonne 134, 1888-1889, colonnes 45-46, 189, 305-306, 377-378. Contient 4 mélodies.
Orain donnera aussi 3 autres mélodies, publiées de façon éparse.
Non mentionné en tant que tel par Van Gennep, ni par Coirault qui le référence au sigle M (Répertoire des chansons françaises de tradition orale).
- Emile Ernault, « Chansons populaires de la Basse-Bretagne », Mélusine, 1886-1887, colonnes 184-186, 208-210, 260-262, 327-328, 350-352, 421-422, 477-478, 570-573, 1890-1891, colonnes 83-84, 188-189, 255-256, 307-308, 1892-1893, colonnes 66-69, 91-92, 105-107, 165-167, 252-256, 1894-1895, colonnes 132-133, 183-189, 256-262, 1896-1897, colonnes 11-13, 43-45, 90-93, 210-214, 237-239, 259-262, 1898-1899, colonnes 45-46, 85-87, 134-138. Contient 23 mélodies.
Ernault donnera aussi 2 autres mélodies, publiées de façon éparse.
Mentionné sous le titre « Chansons bretonnes » par Van Gennep : « mus. pour quelques numéros seulement ».
Non mentionné en tant que tel par Coirault qui le référence au sigle M (Répertoire des chansons françaises de tradition orale).
Commentaire Guilcher : Cité à propos d'une ronde-jeu bretonne qui, bien qu'attestée seulement à partir du moment où les rondes d'inspiration citadine exercent leur influence dans la France entière, a dû avoir une histoire commencée beaucoup plus tôt. Version recueillie à Trévérec (Côtes d'Armor). (Rondes, branles, caroles. Non mentionné dans la bibliographie. Annexe 14. Plahig an douar nevez).
- François Cadic, « Chansons populaires de la Basse-Bretagne », Mélusine, 1894-1895, colonnes 7-10, 125-131. Contient 6 mélodies.
Mentionné sous le titre « Chansons vannetaises » par Van Gennep.
Non mentionné en tant que tel par Coirault qui le référence au sigle M (Répertoire des chansons françaises de tradition orale).
- Pierre Laurent, « Chansons populaires de la Basse-Bretagne », Mélusine, 1894-1895, colonnes 62-63, 203-204. Contient 1 mélodie.
Non mentionné en tant que tel par Van Gennep, ni par Coirault qui le référence au sigle M (Répertoire des chansons françaises de tradition orale).
- Georges Doutrepont, « Un chant monorime de la Passion », Mélusine, 1890-1891, colonnes 49-53. Contient 1 mélodie.
Non mentionné en tant que tel par Van Gennep, ni par Coirault qui le référence au sigle M (Répertoire des chansons françaises de tradition orale).
- E. de Schoultz-Adaïevsky, « Airs de danse du Morbihan de la collection Mahé, analysés au point de vue de l'élément rythmique », Mélusine, 1892-1893, colonnes 100-105, 121-125, 152-154, 184-190, 277-279, 1894-1895, colonnes 13-15, 58-62, 121-124, 223-229, 1896-1897, colonnes 39-43, 49-55. Contient 49 mélodies et fragments.
Non mentionné par Van Gennep et par Coirault. Guilcher mentionne Essai sur les antiquités du Morbihan de Mahé (Vannes, Galles aîné, 1825) et un supplément manuscrit déposé à la Bibliothèque de l'Evêché de Vannes qui contient 231 airs notés, manuscrit publié par Roland Becker dans Joseph Mahé, 1760-1831 : premier collecteur de musique populaire de Haute et de Basse-Bretagne : biographie, manuscrit et analyse, Presse Universitaires de Rennes, 2017.
- Georges Doncieux et Julien Tiersot, « La Péronnelle », Mélusine, 1894-1895, colonnes 265-273. Contient 6 mélodies et fragments.
Mentionné sans commentaire par Coirault.


2) Mélodies présentées de façon plus ou moins éparse :
17 mélodies, collectées ou présentées par : Eugène Rolland (5 mélodies provenant des Poésies populaires de la France), Adolphe Orain (3 mélodies, Bretagne), E. Guichoux (1 mélodie, Bretagne), Emile Ernault (2 mélodies, Bretagne), H. Harvut (1 mélodie, Bretagne), Achille Millien (1 mélodie, Nivernais), J. Couraye du Parc (2 mélodies, Normandie), Philippe Berger (1 mélodie, Alsace), J. Feller (1 mélodie, Belgique) et Florimond Van Duyse (1 mélodie, musique ancienne).
Non mentionné en tant que tel par Van Gennep, ni par Coirault qui les référence au sigle M (Répertoire des chansons françaises de tradition orale), sauf Van Duyse mentionné sans commentaire par Coirault.


Nous avons corrigé quelques erreurs de notation (notamment de durée). Toutes nos corrections sont signalées dans les fichiers myr.


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