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POUEIGH JEAN (1876 - 1958)

Collecte entre 1918 et 1923 dans les Pyrénées françaises : Roussillon, Cerdagne, Comté de Foix, Languedoc, Béarn et Gascogne (Pyrénées-Orientales, Aude, Ariège, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Gers, Tarn-et-Garonne, Pyrénées-Atlantique, Landes - il est douteux que l'ensemble de ces départements, cités par Poueigh, aient été réellement couverts par son enquête), ainsi qu'en Andorre. Cette collecte se fait sur mission officielle – par lui sollicitée – sans subvention du Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Elle exclut, pour des raisons linguistiques, le Pays Basque.
Seule une petite partie de sa collecte sera publiée. Il écrit en 1926 qu'il fera don du manuscrit contenant les chansons volontairement rejetées de son recueil (car « incomplètes, insignifiantes ou grivoises ») à la Bibliothèque de la ville de Toulouse, ce qui semble ne pas avoir été fait (recherche faite par Gwenaëlle Sarrat, du COMDT, et Isabelle Bonafe, de la Bibliothèque de Toulouse, laquelle n'a rien trouvé ni à la bibliothèque, ni dans les versements de la bibliothèque aux Archives municipales). Où sont ces manuscrits ?
Compositeur et musicographe. Elève du Conservatoire de Toulouse puis de Paris chez Lenepveu, Fauré et d'Indy. Il s'intéresse dès avant 1914 aux chants traditionnels : il est rédacteur de Les Chansons de France de 1907 à 1908 (Carreau) et publie un certain nombre d'arrangements in folio autour de 1907.
Commentaire Van Gennep  : « La région étudiée va de la méditerranée au golfe de Gascogne (...) ; la partie descriptive des divers chap. est bonne ; mais les variations locales ne sont pas assez étudiées ; pas de bibliogr. »
Commentaire Coirault  : Figure dans la liste des ouvrages postérieurs à 1919 - « date-limite pour [la] liste sélective » établie par Coirault, dans Notre Chanson Folklorique, des « collecteurs tardifs [qui] ont fourni quelques apports fort intéressants à notre stock poético-musical, du moins par les mélodies. » (Notre Chanson folklorique, p. 422-423). Figure dans la liste des collecteurs qui « se sont écriés tout d'une voix [après 1860] : La poésie populaire se meurt ; la poésie populaire est morte (...) Il faut se hâter de recueillir ! » (Ibid., p. 24 et n. 1). Mais Coirault se montre très critique quant au rapport texte-mélodie (voir plus bas à l'ouvrage Chansons populaires des Pyrénées françaises).
Commentaire Guilcher : a subi l'influence de Doncieux quant à la « reconstitution » de textes critiques (La chanson folklorique de langue française : la notion et son histoire, p. 91).

Publications concernant la chanson et la musique traditionnelles (et le folklore de façon plus générale).
On peut noter trois périodes d'activité éditoriale : entre 1906 et 1909, entre 1918 et 1933, et au début des années 1950.
Entre 1906 et 1909 :
Il publie en 1906 et 1907 sous forme d'in-folio de nombreux arrangements de mélodies traditionnelles - dont on ne sait s'il les a collectées ou pas. Coirault n'en cite qu'une. La liste qui suit est celle de ces publications figurant au catalogue de la BNF. Nous ne savons pas s'il y en a eu d'autres.
Corbleu Marion ! ou le Jaloux et la menteuse. Harmonisation de Jean Poueigh, Paris, A. Rouart, 1906. (Utilisée par Coirault).
Le Curé de Pomponne. Harmonisation de Jean Poueigh, Paris , [s.n.]. [1906].
Le Curé et sa servante ! Harmonisation de Jean Poueigh, Paris [s.n.], [1906].
Quand la feuille était verte. Harmonisation de Jean Poueigh, Paris : A. Rouart, [1906].
Le Bouquet de giroflée. Harmonisation et ritournelle de Jean Poueigh, Paris : A. Rouart, [1907].
C'est la fille à ma tante. Harmonisation et ritournelle de Jean Poueigh, Paris, A. Rouart, [1907].
Les Canonniers d'Auvergne. Harmonisation et ritournelle de Jean Poueigh ; Paris, A. Rouart, [1907].
La Fille de Parthenay. Harmonisation et ritournelle de Jean Poueigh, Paris, A. Rouart, [1907].
Il y a dix filles dans un pré. Harmonisation et ritournelle de Jean Poueigh, Paris, A. Rouart, [1907]
Philis et Sylvandre ! Harmonisation et ritournelle de Jean Poueigh, Paris, [s.n.], [1907].
Le Prisonnier de Hollande ou Auprès de ma blonde. Harmonisation et ritournelle de Jean Poueigh, Paris, A. Rouart, [1907].
Les Rues d'Anjou et de Poitou. Harmonisation et ritournelle de Jean Poueigh, Paris, [s.n.], [1907].
Entre 1907 et 1909 :
- Les Chansons de France, périodique, Paris, Société Les Chansons de France, 1907-1913. Poueigh en est le rédacteur en chef en 1907 et 1908 (Carreau). Nous n'avons pas encore dépouillé ce périodique.
3 Chansons des pays d'oc. Adaptation française de Jean Poueigh, Paris, [s.n.], [1908]. (Paris, Alexis Rouart et Cie, in-folio, 11 p., d'après la Revue du Traditionnisme, janvier-février 1908). Contient 3 mélodies, dont 1 sera reprise dans le suivant, 1 dans Chansons populaires des Pyrénées françaises (1926), tome 1, et 1 qui ne sera pas reprise dans les publications ultérieures.
- « La Musique et la Chanson populaire », Mercure de France, 16 décembre 1909, p. 597-608. Contient 1 mélodie qui ne sera pas reprise dans les publications ultérieures.
Consultable sur Gallica

Dans les années 1920-30, il commence à publier les résultats de son enquête menée entre 1918 et 1923, ce qui ne se fait pas sans difficultés.
Tout d'abord, en avril 1923, il publie dans la revue Reclams de Biarn e Gascounhe, isolée, une chanson. Ensuite, en 1926, chez Champion, Chansons populaires des Pyrénées françaises, tome 1. Il n'y aura pas de tome 2, mais la suite paraîtra en 1930 sous la forme de 3 articles dans Le bulletin de la société d'histoire et d'Archéologie du Gers (et non en 1929 dans la Revue de Gascogne comme l'indique Carreau). L'ensemble de cette publication restera inachevée. C'est elle que nous publions ici (outre la chanson parue en 1909 dans Mercure de France) :
Adiu, Bielle e bilhères, in Reclams de Biarn e Gascounhe, avril 1923, p. 116. Chanson publiée avec paroles et deux versions mélodiques. La chanson sera reprise en 1930 dans le Bulletin... du Gers, avec de notables différences dans les paroles, uniquement avec la 1ère mélodie, avec une petite différence mélodique. Contient 2 mélodies.
Consultable sur occitanica.eu
Ni Van Gennep ni Coirault ni Guilcher ne la mentionnent.
Chansons populaires des Pyrénées françaises. Traditions, mœurs, usages. Tome premier. Paris, H. Champion, et Auch, F. Cocharaux, 1926. In-4°, XL-463 p., carte.
La suite n'a jamais paru en volume. C'est cette édition qui sera rééditée par Laffitte en reprint (Marseille, Laffitte, 1977 et 1998). Contient 296 mélodies, l'indication d'1 mélodie qui figure dans l'ouvrage suivant, et de 5 timbres dont nous en avons retrouvé 3.
Commentaire Coirault : Cité parmi ceux qui « ont cru prouver leur mérite en restaurant qui les paroles, qui les airs, qui les deux. (Coirault cite : p. XXXVIII. « Je me suis efforcé d'en fixer la constitution mélodique invariable, se rapprochant, autant qu'il est possible de le présumer, de la forme primitive... J'ai la ferme conviction d'y avoir ajouté quelque chose, assis le rythme ou purifié la ligne de la mélodie, complété ou éclairci le sens de la poésie »). Notre chanson folklorique, p. 26, n. 5.
Les chansons populaires des Pyrénées Française (sic) in Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie du Gers, Auch, Imprimerie F. Cocharaux, 1930, p. 61-84, 128-137, 177-247. La troisième livraison s'achève sur un « A suivre », mais semble bien être la dernière. Contient 68 mélodies, et l'indication d'1 mélodie qui figure dans l'ouvrage précédent.
Ni Van Gennep ni Coirault ni Guilcher ne mentionnent cette publication.
Consultable sur Gallica

En 1932, Poueigh tente à nouveau de publier l'ensemble de sa collecte (publication élargie au Pays Basque, sans que l'on puisse savoir s'il y a mené entre-temps une véritable collecte, s'il a fait appel à des collaborateurs, ou s'il s'agit d'une compilation de travaux d'autres chercheurs) sous forme de souscription, annoncée par le Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie du Gers. Le projet est vaste et prévoit 5 tomes pour les Chansons Populaires des Pyrénées Françaises, et 2 pour celles du Pays Basque.
Seul le premier tome est publié, chez Pierre Bossuet à Paris, en 1932 selon la revue, en 1933 selon Van Gennep, qui parle d'une « réédition partielle (jusqu'à la p. 260 de la 1ère éd.) ». En effet, selon le bulletin de souscription, ce volume ne contient que les 2 premiers chapitres de l'édition de 1926, qui en contenait 4, les 2 autres étant annoncés à paraître dans le tome 2. Cet unique volume publié ne figure pas au catalogue de la BNF. Nous n'avons pu le consulter et donc vérifier si les 2 éditions sont identiques (mais la pagination indiquée par Van Gennep correspond bien à l'édition de 1926.)
Cette vaste entreprise n'aura pas de suite.

Enfin, dans les années 1950, Poueigh publie, seul ou en collaboration :
Chants de Béarn et de Gascogne, recueillis par Simin Palay ; chants anciens harmonisés par Jean Poueigh. Pau, Escole Gastoù Febus, 1951, 75 p. (Ouvrage non consulté par nous).
Le folklore des Pays d'Oc : la tradition occitane ; préface d'André Varagnac, 92 dessins à la plume de Ramiro Arrué. Paris , Payot, 1952, 255 p. Rééditions : Paris : Payot, 1976 et 1994. (Sans musique).
De la musique chez les Basques : leurs chants et leurs danses populaires, VIIIe Congrès d'études basques, 1954. Bayonne, Ustaritz. (Sans musique).
Chansons populaires des pays d'Oc, recueillies, harmonisées pour choeurs à 4 voix mixtes et a capella avec adaptation française des textes en dialectes. Préface de César Geoffray. Paris , Les Presses d'Ile-de-France, Collection : A coeur joie. Accords 9.[1955]. In-16, 46 p. (Ouvrage non consulté par nous).

Remarques
Collecteur tardif (après la guerre de 1914-1918), Poueigh, dans son « Rapport à M. le ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts », qui sert d'introduction au volume publié en 1926, s'oppose à ses devanciers (qu'il cite : Cénac-Moncaut, Bladé, Dardy, Duffard, Arnaudin, Montel et Lambert, Mazure, Vignancour, Rivarès, Lamazou, Couarraze de Laa, Puymaigre, Trébucq, Laborde, Rosapelly, Ruffié et Pasquier, Solleville, Fagot, Vidal, Villarem et Carcassonne), pour des raisons plus ou moins justifiées. Il reproche par exemple, à juste titre, à Bladé de ne donner qu'extrêmement peu de mélodies, et, à Arnaudin, l'étroitesse du champ géographique de sa collecte, reproche qui sans aucun doute est infondé du point de vue de la méthode ethnographique.
Sa publication souffre de deux défauts majeurs qui vont de pair : absence de localisation précise des versions recueillies et de mention précise de ses informateurs. Il ne les nomme, dans le corps de ses publications, qu'excessivement rarement, et souvent de manière ambigüe, de sorte qu'on ne sait trop si la chanson ou la mélodie qu'il publie vient de l'informateur nommé.
C'est qu'en effet il ne publie pas telle ou telle version de telle chanson telle qu'il l'aurait entendue, mais cherche à « compléter » les textes pour établir un texte type – ce qu'il dit à plusieurs reprises dans les commentaires qu'il fait après les chansons (par exemple regrettant que telle chanson ne lui ait été chantée qu'une fois, « D’où impossibilité de rétablir un texte apparemment incomplet… » - Bulletin .... du Gers, p. 236). Et de même, pour la mélodie, nombre de ses remarques montrent qu'il a cherché à établir là aussi une mélodie type, laissant de côté les « variations insignifiantes » provenant de provinces différentes (ibid.p. 220).
A la citation faite par Coirault pour lui reprocher d'avoir cru de son devoir de restaurer les paroles et mélodies, on peut ajouter celle-ci, qui résume le mieux la démarche :
« Mais, alors qu’il a été aisé d’établir un texte critique, aucun air ne s’imposait par sa popularité dûment constatée. En sorte qu’il nous paraît impossible de savoir quelle fut la mélodie-type appartenant en propre à la chanson. » (Chansons..., 1926, p. 342).
Enfin, comme tant d'autres collecteurs de chansons, il censure des couplets licencieux (Chansons..., 1926,p. 429, ou Bulletin .... du Gers, p. 235).

La zone géographique qu'il dit avoir couverte est extrêmement grande. On peut douter cependant qu'il ait vraiment mené ses « expéditions », comme il le dit, sur l'ensemble des départements qu'il cite dans l'annonce de souscription de 1932 : Pyrénées-Orientales, Aude, Ariège, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Gers, Tarn-et-Garonne, Pyrénées-Atlantique, Landes. Il semble, d'après son introduction de 1926, qu'il n'ait collecté directement qu'en Ariège, dans les Pyrénées-Atlantique à la mi-avril 1921, dans les Hautes-Pyrénées, et, en septembre 1921, dans les Pyrénées-Orientales (pour ces deux derniers départements, il ne cite que des gens lettrés, informateurs de seconde main ou intermédiaires). Les apports pour la Haute-Garonne et l'Aude viennent de son épouse et d'autres collecteurs. Il n'est pas fait mention de communes du Gers, du Tarn-et-Garonne ou des Landes.
La localisation qu'indique Poueigh après chaque chanson est très générale. Il ne donne que le nom d'un pays (par exemple celui d'une vallée) ou d'une province, et parfois de plusieurs provinces. Dans ses commentaires, il ne fait que très rarement mention des localités, et souvent pour indiquer la présence de telle ou telle coutume (nous n'indiquons que celles où il dit avoir entendu la mélodie publiée, bien que souvent son propos ne soit pas clair).
Il y a 599 occurrences de ces noms de provinces ou de pays (chiffre supérieur à celui du nombre de mélodies, puisque pour certaines il y a plusieurs localisations). Les regroupements par province (faits par nous) donnent : Catalogne (française) – Poueigh regroupe sous cette dénomination le Roussillon, la Cerdagne et l'Andorre : 87 occurrences ; Béarn (Béarn, Vallées d'Ossau, d'Aspe, de Barétous) : 131 occurrences ; Gascogne (Gascogne, Bigorre, Vallées d'Azun, de Barrèges, d'Argelè, de Béthmale, Comminges) : 149 occurrences, ou 229 en y incluant, comme il le fait, le Couserans (contrairement à Van Gennep qui l'inclut en Languedoc) ; Languedoc (Languedoc, Toulousain, Lauragais, Mirepoix, Sault) : 51 occurrences, ou 131 occurrences si on y inclut le Couserans ; Foix (Foix, Donezan, Vallées de la Barguillère et de Saurat) : 96 occurrences ; et enfin le pays Basque, bien qu'exclu de ses collectes, est mentionné pour 5 mélodies.

On remarque une grande hétérogénéité parmi les informateurs qu'il cite (sans oublier les notables qui lui ont servi d'intermédiaires) dans « Rapport à M. le ministre... » en 1926 : paysans ici (surtout pour l'Ariège, son département de cœur), chanteurs d’opéra, artistes peintres ou auteurs dramatiques ailleurs. Il cite d'autre part un certain nombre de sources écrites, qu'il ne mentionne jamais par la suite.
Ariège :
- Pierre Pauly, journalier, 77 ans (en 1923 ?), demeurant à Loubens, natif de La-Bastide-de-Sérou, un de ses principaux informateurs (connu par l'intermédiaire de Joseph Vézian, propriétaire, collaborateur de diverses sociétés savantes de la Haute-Garonne et de l'Ariège).
- Thérèse Seillé, jeune castillonnaise, qui lui transmet le répertoire de son père, et Mmes Jeanne Boué, Saint-Germès, Tondut ; M. Henri Barron, Ferréol Gros (ménétrier), de Castillon-en-Couserans (par l'intermédiaire de Firmin Amiel, receveur de l'Enregistrement, et Théophile Dedieu, pharmacien).
- Jeanne Souque, Jacquette Souque, Marie Souque, de Samortein (Bethmale) (réunies par Théophile Dedieu).
- Marguerite Dupuy, Marguerite Ourtau, Francine Cau, Marie Gence, Marie Cabanau (réunies par l'abbé Morère, curé d'Ourjout).
- « Le village entier » et notamment Marie Tap, dite Prim (seule nommée), réuni par Mme Ousset, institutrice de Cescau, originaire de Saint-Lary (la formulation de Poueigh ne permet pas de savoir dans laquelle des deux communes a eu lieu la collecte).
- Mme Henri Boutoulle (l'épouse du maire de Lagarde), M. Baptiste Paparil et sa fille Mlle Adrienne Paparil, M. et Mme Ulysse Comte (connus par l'intermédiaire de Henri Boutoulle, propriétaire et maire de Lagarde avec qui Poueigh a parcouru le Mirepoix et le pays de Sault, ainsi qu'avec Fernand Courtois, industriel au Peyrat).
- Pierre et François Rouby, de Larcat ; Isidore Trapé et Jérôme Blazy, d'Ax-les-Thermes ; Paul Dunac, de Tarascon-sur-Ariège ; Henri Farré, artiste peintre, de descendance andorrane par sa mère ; François Fournier, pâtre de la Barguillère ; Mme Rumeau, propriétaire à Naudy, et ses filles ; Valentin Bardou, d'Ustou ; Mme Calvet, d'Aulus (tous présentés indifféremment comme « rabatteurs et fournisseurs »).
- M. Ruffié, enseignant, et auteur d'une monographie sur Massat, et Auguste Teuliè, directeur des écoles de Lédar, qui fournit à Poueigh un cahier contenant une trentaine de chansons recueillies par lui.
Haute-Garonne et Aude (plus le « haut-Gers et les Hautes-Pyrénées, mentionnés pour Le Comminges) :
- Pays toulousain : Mme Jean Poueigh (son épouse, présentée comme une informatrice) et Paul Vidal, du Conservatoire de Paris, qui a noté 25 mélodies à Toulouse vers 1889.
- Lauragais, Sault, Razès et Carcassès : Firmin Amiel, né dans l'Aude, et Joseph Vézian, présentés expressément comme collecteurs.
- Comminges : Mme Annette Carrère, près de 90 ans, mère de Léon Carrère, ténor de l'Opéra (collecte, apparemment directe, d'un grand nombre de chansons).
Hautes-Pyrénées
- Quatre-Vallées et Bigorre : Poueigh ne cite que des notables ou des intermédiaires : M. Balensie, archiviste de la Hte-Garonne, l'abbé Marsan, curé de Guchen, M. Rondou, instituteur honoraire à Luz, Norbert Rosapelly, receveur municipal à Vic-Bigorre.
Le Dr Joseph Boyer, de Toulouse, lui fournit un cahier contenant 19 chansons notées de mémoire par Mme Ancely, originaire de Maubourguet.
Le seul informateur direct cité est Marcelin Duclos, baryton de l'Opéra.
Pyrénées-Atlantiques (avril 1921)
Par l'intermédiaire de l'abbé J.-B. Laborde, curé de Bruges, vice-président de l'Escole Gastou-Febus :
- Augustin Arnal, 65 ans (en 1923 ?) et Pierre Géraut, 64 ans, tambourinaires de Laruns, J.-B. Cazassus, accordéoniste à Laruns (mais il n'est pas dit clairement que c'est un informateur).
- Jean Soubirou-Laplace, tambourinaire et violoniste aveugle, 69 ans, M. et Mme Bareille, réunis par Mme et M. Casassus -présenté comme félibre-, à Bilhères.
- Jean Lacrouts, jadis pasteur estivant en montagne, à Bescat, 86 ans (père de l'abbé Lacrouts, curé d'Izeste).
- Sources écrites, communiquées par l'abbé J.-B. Laborde : Abbé Paul Costemalle, le R. P. Abbadie, organiste de Bétharram, M. Maufret, ancien directeur de la Schola de Pau.
- Et son ami Simin Palay, félibre, poète, auteur dramatique, chroniqueur et conférencier.
Pyrénées Orientales (septembre 1921)
- Albert Manyach, chef de cobla, à Céret (chansons, répertoire de danse au hautbois catalan. Il lui fournit aussi deux manuscrits de son oncle Joseph Coll, notant des contrapas).
- Berthe Paris, de Vernet-les-Bains (informatrice lettrée).
- Mme Madeleine Lalande, de l'Opéra, perpignannaise de naissance ; Mme et Mlle Deville ; M. H. Bertrand de Balanda (sic pour Bertran).
- Sources écrites : collection de cantiques et goigs, bibliothèque de l'Evêché de Perpignan, airs dictés par le chanoine Marty.

Autres remarques : il peut y avoir, à la suite d'une mélodie, plusieurs versions de texte, localisées différemment. Mais rien n'indique que la mélodie soit celle de tous ces textes. Nous ne mentionnons "Même air que le précédent" – en reprenant les diverses formules qu'il utilise - que si Poueigh le dit explicitement.
Pour les chansons ou mélodies de danse, Poueigh ne dit pas à quel type de danse appartient telle mélodie. Nous reprenons donc le titre du chapitre où elles sont incluses. Parfois, il se montre plus précis (ainsi que pour la localisation) dans ses commentaires après la traduction des paroles, ce que nous indiquons alors entre parenthèses.
Coirault n'a utilisé que le volume de 1926. Pour les autres publications, l'attribution du n° de l'inventaire Coirault est de notre fait, sous couvert de vérification, et nous l'indiquons donc entre parenthèses.

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