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CHEVAIS MAURICE (1880 - 1943)

Collectes dans les années 1920 dans l'ancienne province de l'Orléanais (départements du Loiret et, en partie, de l'Eure-et-Loir et du Loir-et Cher), en Touraine (Indre-et-Loire) , et dans certaines communes de l'ancien Berry rattachées au Loiret et au Loir-et-Cher. Il indique aussi par deux fois l'Anjou dans sa publication. Il est en relation avec Julien Tiersot, qui lui confie une collecte apparemment inédite faite en Sologne en 1892.
Inspecteur général de l'enseignement musical. Journaliste, poète, pédagogue avant tout et folkloriste. (Carreau). Publie quelques pièces musicales à destination des enfants et plusieurs solfèges.


Publications concernant ou contenant des chansons ou de la musique traditionnelle :
La chanson populaire à l'école. Revue de Folklore Français, t. V, 1934, p. 333-334. Sans musique.
Consultable sur Gallica
Commentaire Van Gennep : observations intéressantes.
Chansons populaires du Val de Loire. Paris, Au Ménestrel (Heugel), 1925, in-4°, 220 p., musique. Contient 222 mélodies.
Commentaire Van Gennep : Bon recueil.
Commentaire Coirault : Figure dans la liste des ouvrages postérieurs à 1919 - « date-limite pour [la] liste sélective » établie par Coirault dans NCF, des « collecteurs tardifs [qui] ont fourni quelques apports fort intéressants à notre stock poético-musical, du moins par les mélodies. Notre Chanson Folklorique, p. 422-423.


Remarques
Chansons populaires du Val de Loire. Pour reprendre le mot de Van Gennep, c'est en effet plus proprement d'un recueil que de la publication d'une collecte qu'il faut parler à propos de ce livre. Les sources de Chevais sont en effet multiples.
Les collectes :
- Ses propres enquêtes de terrain. S'il déclare, au début de l'ouvrage, en avoir fait, il ne les mentionnera explicitement qu'une fois dans le corps du texte. Nous lui avons attribué, par défaut, et arbitrairement, toutes les collectes non explicitement attribuées à d'autres collecteurs : il faudra donc utiliser cette information, marquée d'un « ? », avec précaution. Il est probable que toutes les chansons dont les informateurs sont indiqués par leurs initiales aient été recueillies par lui, mais ce n'est qu'une hypothèse.
- Les apports de collaborateurs sans doute contemporains. Il mentionne dans sa préface : Dufay Pierre, bibliothécaire du château de Blois (recherches sur les paroles des chansons populaires du Loiret) ; Rougé Jacques, bibliothécaire à Tours, folkloriste de l'Indre-et-Loire ; Brosset Jules, organiste à Orléans puis à Blois (pour les Noëls) ; M. Hubert-Fillay, directeur de l'école de la Loire ; Mlle Lhersonneau, professeur au collège de Blois ; M. Soutif, adjoint au maire de Blois ; M. Landeroin, compositeur de musique (pour la Sologne tourangelle), MM. Dubois, Pasquier et Quenioux (Vendômois et Beauce) ; MM. Huguet et Herpin (Sologne blésoise) ; et M. E. Vacher (Vallée du Cher). A qui on peut ajouter : M. Bellessort, G. Lévy, A.-J. Verrier (cités en cours d'ouvrage), et peut-être aussi M. Véret, Mme Brossard, Mme Brossard-Vache, Mlle Brossie, M. J. Marais, Mlle Marchais, M. Picquet, M. Thierry Vacher et M. Abel Guillon, dont il est difficile de dire si ce sont des informateurs directs ou indirects (les autres mentions d'informateurs directs, à une ou deux exceptions près, se contentent des initiales).
- L'enquête qu'a faite Julien Tiersot en 1892 auprès de M. Suffit, à La Ferté-Saint-Aubin, en Sologne (15 chansons).
Les sources manuscrites :
- 15 chansons viennent du recueil manuscrit de la Bibliothèque nationale Poésies populaires de la France (vers 1852), dont 9 ont été envoyées par M. A. Gendron, médecin honoraire du lycée de Vendôme.
- 3 d'un recueil déposé à la Bibliothèque de Blois.
Les sources imprimées :
- Buzonnière (Léon de). Les Solonais, scènes de la vie des champs, Paris, Ch. Le Clère, 1840.
- Leroux de Lincy (Antoine). Recueil de chants historiques français depuis le XIIe jusqu'au XVIIIe siècle… Paris, Gosselin, 1841-1842.
- Ampère (Jean-Jacques). Instructions relatives aux poésies populaires de la France, 1853.
- Rolland (Eugène). Recueil de chansons populaires, Paris, Librairie des variétés bibliographiques, 1883-1890.
- Rolland (Eugène). Rimes et jeux de l'enfance, Paris : Maisonneuve et Larose, 1883.
- Martellière (Paul). Glossaire du Vendômois, Orléans, Herluison, 1893.
- Chapiseau (Félix). Le Folk-lore de la Beauce et du Perche, Paris, Maisonneuve et Larose, 1902.
- Rougé (Jacques). Folklore de la Touraine, (qui sera publié plus tard, en 1931).
Les sources anciennes : pour les Noëls, ou à fin de comparaison, il indique une vingtaine de références des XVIIe et XVIIIe siècles.


La localisation des chansons est d'une qualité extrêmement variable, allant – très rarement – d'un nom de lieu-dit ou de quartier, de localité (152 occurrences) au nom très général d'un pays (Sologne, Beauce, Perche, Blésois, Dunois, Gâtine tourangelle), d'une indication géographique (vallée du Cher, bords de Loire) à une province (Anjou, Berry, Orléanais, Touraine) ou à un département (Loiret, Loir-et-Cher).
Il y a 339 occurrences de ces indications de lieu. Les regroupements (approximatifs) par province donnent : 2 pour l'Anjou, 2 pour le Perche, 12 pour le Berry (extrême nord : Châtillon-sur-Loire et Cernoy-en-Berry, et extrême ouest : « Berry loir-et-chérien », de l'ancienne province, ainsi que la région entre Montrichard et Vierzon), 35 pour la Touraine, et 292 pour l'Orléanais (dont 112 mentions de la Sologne.)
Mais il faut comparer ce chiffre de 339 occurrences aux 225 chansons publiées (222 mélodies), ou aux 205, si l'on excepte certains Noëls et autres références aux sources anciennes : c'est qu'une même chanson peut être localisée dans une commune et, en même temps, dans 2 ou 3 pays, provinces ou départements. Ce qui fait qu'on ne sait pas, la plupart du temps, et sauf principalement pour la collecte de Tiersot, si Chevais a publié telle version précise, reçue à tel endroit par tel informateur, et par ailleurs connue dans des régions plus étendues, ou une version « moyenne », remaniée à partir de plusieurs versions différentes (il y en a quelques exemples pour les paroles).
On peut noter (et déplorer) à ce propos une certaine « pruderie » de Chevais, qui lui fait passer sous silence certains couplets (il l'indique, en général).
La date de la collecte de Chevais et de ses collaborateurs n'est pas indiquée. Nous la mentionnons par « 1925 (avant) ».
Quelques correspondances (2 ou 3) entre les chansons publiées par Chevais et le N° d'inventaire du tome 3 du Coirault sont erronées (erreurs de saisie). D'autres chansons, plus étrangement, n'y figurent pas. Nos propositions (sous couvert de vérification) de rectifications et ajouts sont portées entre parenthèses.

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