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Violons du Cézallier

« Alexandre Savignat, Antonin Pécoil
Enregistrements inédits, 1946 »
CD Digipack. Livret 24 pages.

EPUISE

Liste des plages
1) Monologue "La fête à Rentières", "l'escargot" et autres airs à danser (Antonin Pécoil).
2) Suite de Bourrées (Antonin Pécoil).
3) Suite d'airs à danser (final: "La Java bleue") (Antonin Pécoil).
4) Suite d'airs à danser (Antonin Pécoil).
5) Suite de valses (Antonin Pécoil).
6) Bourrée jouée à deux violons (Alexandre Savignat et Antonin Pécoil).
7) Bourrée jouée à deux violons (Alexandre Savignat et Antonin Pécoil).
8) Bourrée (Antonin Pécoil).
9) Bourrée (Antonin Pécoil).
10) Mélodie jouée à deux violons (Alexandre Savignat et Antonin Pécoil).
11) "L'aiga de rosa" (Alexandre Savignat et Antonin Pécoil).
12) Polka piquée (Alexandre Savignat et Antonin Pécoil).
13) "La fille de la meunière" (Alexandre Savignat et Antonin Pécoil).
14) "La debrajada" (Alexandre Savignat et Antonin Pécoil).
15) Suite : "Son davalats", le "Turlututu", la "mazurka des familles", scottish (Alexandre Savignat).
16) Dialogue de Jean Martin et Antonin Pécoil, Bourrée (Alexandre Savignat).
17) Suite de valse et scottish-valse (Alexandre Savignat).
18) Suite : bourrée, valse, scottish-valse, scottish et polka "Toca la vièlha" (Alexandre Savignat).
Ref. AEPEM 10/01

Alexandre Savignat, Antonin Pécoil, violons

CD Digipack. Livret 24 pages.
Présentation et direction artistique : Michel Esbelin.
Analyse du jeu des violoneux : Basile Brémaud.
Traditionnel : Auvergne.

Durée 41'58

Un document exceptionnel à plus d’un titre.
Tout d’abord par sa date de réalisation, enregistré juste après la seconde guerre mondiale, il précède de 15 ans les enregistrements effectués par le Musée des Arts et Traditions Populaires dans le cadre de la mission Centre France auprès des violoneux auvergnats Michel Tournadre, Paul Cardot et Michel Péchadre. Ce témoignage sur la pratique du violon en Auvergne nous donne un aperçu sur cette pratique qui précède de 30 ans la grande période des collectages des années 1970 sur laquelle se fonde l’essentiel de notre connaissance de cette musique. Pour la tradition de violon du Massif Central, c’est donc le document sonore le plus ancien, si on fait abstraction des deux bourrées enregistrées pendant l’entre-deux-guerres sur 78 tours « le Soleil » par Jules Miquel, musicien du Cantal installé à Paris.
Ensuite parce que sont enregistrées ici plusieurs pièces jouées par les deux violons à une octave d’écart. On avait connaissance de cette pratique à travers de nombreux témoignages oraux, mais, à ma connaissance, il s’agit d’un des seuls documents où on peut entendre deux musiciens jouer le même morceau, un à l’octave grave, l’autre à l’octave aiguë.
Enfin, c’est une des rares publications qui illustrent la tradition musicale du Cézallier.
Basile Brémaud, extrait du livret.


Revue de presse et témoignages
Un vrai trésor, on vous dit.
« Incroyable découverte en Auvergne - des violoneux se sont enregistrés en 1946. » Cela pourrait être la manchette d'un journal à gros tirage, tant cette découverte est exceptionnelle. Au lendemain de la guerre, fascinés par les nouvelles machines à enregistrer des 78 tours, Alexandre Savignat et Antonin Pécoil, deux violoneux de ce plateau auvergnat qu'est le Cézallier, s'enregistrent à domicile avec des coussins sous les pieds pour ne pas faire sauter le micro. Il s'agit surtout de bourrées, parfois d'airs chantés, avec quelques commentaires parlés aussi. Un trésor car les deux musiciens, de retour au pays après avoir fait leur vie à Paris, ont des styles bien différents : Savignat a un jeu coulé et ornementé, tandis que Pécoil impressionne par la vigueur de ses attaques et par ses très nombreuses doubles cordes doigtées. Qui plus est, ils jouent plusieurs airs ensemble, à l'octave. Et ces 78 tours ayant été très peu utilisés, la qualité du son est excellente. Le livret, lui, contient une analyse très fouillée par Basile Brémaud. Un vrai trésor, on vous dit.
Marc Bauduin, Les disques du mois, Le Canard Folk, Belgique, février 2010.

J'en suis encore retourné
C'est certain : je devrais plus souvent mettre des "Bravos !!!" aux enregistrements de collectage. Je me limitais au "recommandé" pour signifier qu'un public plus "spécialisé" était peut-être plutôt visé par de telles entreprises de références. Mais là, tout m'y incite. D'abord, le côté miraculeux de la trouvaille : des disques privés gravés en 1946 dans le Cézallier, dans une cour, par Jean Martin, technicien et voisin, avec deux violoneux prestigieux de la Région. Ensuite, la qualité inouïe (c'est le mot !) des enregistrements, c'est miraculeux de présence. Enfin la richesse ethnomusicologique, et là ce n'est pas peu dire. On trouve ici deux instrumentistes qui sont proches au point de jouer un certain nombre d'airs de danse ensemble. Confirmation du contre-chant qui semble quasi universel : ils jouent à l'octave (un peu partout en France, quand on trouve des témoignages sur le jeu à deux, on rencontre ce choix). Mais ce n'est pas tout : ces voisins qui se connaissent et se reconnaissent ont des jeux, des techniques très différents. Cela aussi est quasi général : les instrumentistes sont uniques mais se reconnaissent mutuellement. Alexandre Savignat a une manière "à la Perrier", souvent très liée et toujours lyrique, avec un vibrato chaleureux. Antonin Pécoil, lui, est dans l'élan de la danse, le plus souvent staccato, avec un usage presque constant des bourdons. On entend parfois les échanges parlés, peut-être un peu convenus mais très vivants. Merci de les avoir préservés. Ce CD est donc un miracle : répertoire, façons d'attaquer (lié ou staccato), matières des notes, bourdons. J'en suis encore retourné...
Claude Ribouillault, Trad magazine, mars-avril 2010

Un témoignage unique de la pratique du violon populaire dans le Massif Central
L'objet de cette édition est la découverte exceptionnelle d'une collection de disques 78 tours gravés en 1946 par deux joueurs de violon traditionnel. Ces enregistrements issus d'une collection privée présentent un grand intérêt du point de vue musical et historique, ils soulèvent de nombreuses questions et constituent un témoignage unique de la pratique du violon populaire dans le Massif Central au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Famdt