auteur

BARBOTIN JOSEPH (1847 - 1918)

Collecte (présumée) en Berry, avant 1890.
Ouvrier corroyeur, puis chansonnier. Il ouvre une boutique de chaussures à Montmartre et fréquente les cafés chantants (Le Caveau). On perd sa trace après 1912 (Carreau).


Publications
Outre les nombreuses chansons dont il est l'auteur (Chansons et poésies à la bonne franquette, 1892, Au bord de la Creuse, 1912, etc.), il publie en ce qui concerne les chansons traditionnelles :
- Rondes du Berry et chansons de bergères, Comptoir général de musique, Paris, sd (vers 1890 d'après Van Gennep). Contient 36 mélodies.
Commentaire Van Gennep : « a complété arbitrairement plusieurs textes. »
Commentaire Beaurepaire : « L'auteur de ce recueil a eu le tort de suppléer parfois, par un complément de son cru, aux lacunes des textes populaires. »


Remarques
Barbotin n'est pas un folkloriste, mais il s'est apparemment intéressé de près aux ronds d'Argenton puisque, en plus de cet ouvrage, il aurait été l'auteur d'un texte intitulé « Schéma du pas du rond du Berry » dont Jean-Michel Guilcher a eu connaissance d'une copie dactylographiée (deux intermédiaires le séparent de Joseph Barbotin et de son texte, d'où le conditionnel qu'utilise J.-M. Guilcher. - Voir J.-M. Guilcher, « La danse en Berry », Arts et Traditions Populaires, janvier-mars 1965).
Rien n'est clairement explicite en ce qui concerne les Rondes du Berry... La préface, de Raymond Rollinat, indique que Barbotin, né en mai 1847 à Argenton, a pris part tout jeune aux rondes en cours alors dans cette ville, qu'il a consacré plusieurs années de recherche pour sauver de l'oubli les airs et les chansons et que, face aux lacunes des textes recueillis, « Il s'est laissé aller à donner à plusieurs pièces de ce recueil un développement et un tour qu'elles n'avaient pas primitivement. »
Il semble donc que Barbotin ait lui-même procédé aux collectes, mais aucune indication de source n'est donnée.
Comme il est très clairement dit dans cette préface, et ce sur quoi s'accordent les folkloristes (Van Gennep ou Beaurepaire), les textes sont douteux, et souvent réécrits par Barbotin. La simple comparaison des textes avec les versions publiées par Barbillat et Touraine suffit pour se laisser convaincre du tour « littéraire » de certaines de ses versions.
Cependant, il semble que la notation musicale soit relativement fidèle : à preuve les nombreuses fois où un bémol, par ex, clairement affiché à la clef, est rappelé dans la partition (souvent entre parenthèses) afin de bien souligner que ce qui pourrait, aux yeux d'un lecteur de partition de la fin du XIX° siècle, apparaître comme étant une erreur (par exemple absence de sensible), n'en est pas une.
Patrice Coirault n'utilise pas Barbotin dans son répertoire : le N° d'inventaire mentionné l'est de notre fait, sous couvert de vérification.
On ne dispose d'aucune information sur les informateurs et sur les dates et lieux de collecte, de même qu'il n'est pas sûr que Barbotin soit lui-même le collecteur.

Recueil