auteur

LAPAIRE HUGUES (1869 - 1967)

Poète régionaliste patoisant berrichon. Publie de nombreux ouvrages sur le folklore du Berry (Indre, Cher), portant tant sur la chanson que sur la danse, les légendes, ou la cuisine. Ne semble pas être un collecteur. Il organise la fête musicale du centenaire de George Sand en 1904 (Carreau).
Patrice Coirault note, à propos des Vieilles chansons populaires du Berry : « A contrôler », ce que l'on peut étendre à l'ensemble de la production de Lapaire, qui tient plus du littérateur et du compilateur que du chercheur de première main.


Publications
Ouvrages concernant la chanson et la danse traditionnelles (nous ne retenons ici que les ouvrages figurant dans les bibliographies de Van Gennep et de Coirault) :
Vielles et cornemuses,  Moulins, Crépin-Leblond, 1901 (sans musique).
Le dernier maître sonneur, Revue du Berry et du Centre, t. XIII. Châteauroux, 1908, p. 209-219, ill.
Les vieilles chansons populaires du Berry, Paris, Albert Besnard, s.d. (1912, d'après le compte-rendu de la Revue du Traditionnisme). Contient 20 mélodies (harmonisées). Consultable sur archive.org
Commentaire Coirault : 20 pièces de la récolte de l'auteur ou d'autres, et notées avec piano par diverses personnes, sont en majorité folkloriques. Bien que patoisant légèrement, la forme n'est pas toujours pure d'expressions littéraires. A contrôler. Notre Chanson Folklorique, bibliographie.
La Bourrée, Paris, Librairie régionaliste, 1921, 32 p. Contient 3 mélodies.
- La cuisine berrichonne, suivie de chansons à boire.  Paris, Helleu, 1925, in-16, 112 p.
Le folklore berrichon, Moulins, Crépin-Leblond, 1945 (sans musique.)


Attention à certains titres trompeurs :
Les Chansons berriaudes  (1884) et Noëls berriauds  (1898) : quoique figurant dans la bibliographie de Van Gennep, ce sont des recueils de poésies de Lapaire, et non des ouvrages folkloriques.


Remarques
Les vieilles chansons populaires du Berry. Porte le sous-titre : Étude sur les vieilles chansons populaires du Berry, suivie de vingt chansons, choisies parmi les plus anciennes et harmonisées par Francisque Darcieux, André Coedès-Mongin, Léon Branchet, et Mlle Aimée de Mourgues.
Collectage direct, ou indirect ? S'il dit avoir "cueilli" ces chansons (avant-propos, non paginé), on ne le voit, dans l'étude qui précède les chansons, citer que des régionalistes (Jean Baffier, Barbotin pour les ronds, Henry Gay) ou des occasions plus ou moins officielles (ainsi dit-il, à propos d'une chanson qui ne figure pas dans ce recueil - Le berger Renaud : « Je l'ai entendu chanter une seule fois, le jour du Centenaire de George Sand » - page 8, note 1) ; ou encore, à propos d'une autre chanson : « Je l'entendis chanter un jour par un commensal de Nohant, du vivant de Mme Lina Sand. Edmond Plauchut, qui se trouvait là, m'affirma qu'elle était bien du Bas-Berry. » (p. 9, col. 1, note 1).
Il cite le collecteur pour six chansons sur les vingt du recueil, mais on ne retrouve, dans une note de l'étude qui précède, que l'indication d'un seul informateur. Les quelques localisations proviennent aussi de ce texte.
Patrice Coirault ne reprend pas dans son catalogue cinq des vingt chansons du recueil. Certaines d'entre elles sont des « chansons charges », c'est-à-dire des parodies assez malveillantes, « œuvres de lettrés », patoiseries dont le patois est « laborieusement travaillé », langage « qui ne se parle nulle part », « genre outré et sottement caricatural, destiné à faire rire aux dépends du paysan » (voir la préface de 1912 du Barbillat Touraine). On ne s'étonnera pas d'y voir figurer « Les pleumes de boeuf », ou bien sûr « Le cornemuseux d'Marmignol » (dont J.-F. Heintzen a récemment retrouvé traces et de l'auteur – M. Rochon - et des conditions de sa « création »  en 1882).
Quelques petites erreurs de notation (durées de notes) ont été rectifiées.
Quelques numéros du catalogue Coirault sont donnés entre parenthèses : cette attribution est de notre fait, sous couvert de confirmation.


La Bourrée
Petit ouvrage de compilation, qui reprend à son compte toutes les élucubrations possibles sur, par exemple, les origines gauloises de la bourrée. Contient trois mélodies de bourrée (une auvergnate, une bourbonnaise et une berrichonne) sans aucune indication des sources, que Lapaire mélange sans, visiblement, avoir vérifié : ainsi, sa bourrée bourbonnaise donne-t-elle les paroles d'une bourrée à deux temps publiée par Bouillet (La Barbounaise, bourrée de St Bonnet, n° 1, Bou017) sur un air de bourrée à trois temps (une variante des montagnardes de Sauxillanges, n° 33, Bou040, et de Pontgibaud, n°48, Bou048-2, du même Bouillet).

Recueils